L'ex-couple formé par un carrossier et une infirmière, auteurs présumés de l'assassinat du jardinier de Mirepoix et du meurtre concomitant de sa fille, a été présenté à un juge d'instruction ce mercredi à Toulouse.
Sur son profil facebook, Marie-José Montesinos est souriante, sur un paysage de montagne (photo ci-dessus). Passionnée de sport en altitude, l'infirmière de Pamiers s'est retrouvée ce mercredi devant un juge d'instruction. Tout comme son ancien amant Jean-Paul Vidal, qui travaille dans un garage à Bélesta.
Après 48 heures de garde à vue, ils ont été déferrés en vue de leur mise en examen pour l'assassinat de Christophe Orsaz, 46 ans, et le meurtre de sa fille Célia, 18 ans. Interpellé lundi en Ariège, l'homme est passé aux aveux, a indiqué aux gendarmes où se trouvaient les corps, dissimulé dans une fosse sceptique pour le père, enterrée dans une forêt pour la fille.
Selon le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, les deux auteurs ont indiqué aux enquêteurs avoir tendu un guet-apens macabre à Christophe Orsaz, l'avoir battu à mort et avoir ensuite tué sa fille, qu'ils ont découverte dans sa voiture, en l'abattant d'un coup de fusil de chasse à bout portant dans la tête.
Les faits se sont déroulés le 30 novembre dernier, jour de la disparition du père et de sa fille, partis de leur domicile de Mirepoix.
C'est donc un scénario diabolique qui a conduit à la mort du père, ancien amant de Marie-José Camposinos, et de sa fille, victime collatérale d'un piège tendu pour des raisons encore floues, selon le parquet. Dette ? Relation sentimentale tumultueuse ?
Les profils de ces "amants diaboliques" surprennent. Comment deux personnes, qui ont une activité professionnelle stable, un profil bien éloigné de la justice, ont ainsi pu fomenter un plan macabre, basculer dans l'horreur ? Assassiner un père de famille, tuer sa fille qui était simplement là au mauvais endroit, au mauvais moment... L'enquête pour comprendre leur geste est loin d'être terminée.