Les corps du père et de la fille, disparus en novembre, ont été retrouvés mardi. Ils ont été exécutés dans le cadre d'un macabre scénario.
C'est le tragique épilogue de plus de 7 mois d'enquête : les gendarmes ont retrouvés ce mardi les corps de Christophe Orsaz, 46 ans, et de sa fille Célia, 18 ans, suite aux indications d'un homme, placé avec trois autres personnes en garde à vue depuis lundi, qui les a conduit là où les corps avaient été dissimulés dès le jour de la disparition du père et de sa fille en Ariège le 30 novembre dernier.
Lors d'une conférence de presse mercredi matin à Toulouse, le procureur de la République, Pierre-Yves Couilleau a levé le voile sur le sinistre scénario élaboré par les personnes mises en cause qui a conduit aux meurtres du père et de sa fille.
Un guet-apens
Il a donné les détails du guet-apens tendu par le principal auteur, un carrossier ariégeois, et sa complice, une infirmière, ex-relation de Christophe Orsaz. Le 30 novembre 2017, Christophe Orsaz a quitté son domicile de Mirepoix vers 16h30 en direction de Bélesta, croyant se rendre à un rendez-vous chez un client potentiel.Là, l'homme et la femme l'attendaient avec des barres de fer. Il a été roué de coups, à mort.
La jeune fille n'aurait pas dû se trouver là
Ses assassins ont alors découvert dans la voiture la présence de sa fille qui s'est mise à hurler. L'homme l'a baillonnée, ligotée, et a conduit le véhicule dans la forêt de Picaussel, dans l'Aude, suivi par sa maîtresse dans son propre véhicule. La jeune fille a été tuée d'une balle dans la tête à bout portant, a indiqué le procureur, et enterrée sur place.Ils avaient préalablement mesuré le diamètre d'entrée de la fosse d'aisance pour savoir s'ils pourraient y faire passer un corps (procureur)
Il apparaît que les deux complices avaient préparé leur macabre scénario depuis octobre 2017. Le procureur a précisé qu'ils avaient notamment mesuré le diamètre de l'entrée de la fosse sceptique où a été jeté Christophe Orsaz pour savoir s'ils pourraient y faire passer le corps.
Les auteurs vont être poursuivis pour assassinat car il y a eu préméditations pour la mort de Christophe Orsaz et meurtre par concommitance pour sa fille car sa présence ce jour-là n'était pas prévue.
Reste la question du mobile : dette, relation sentimentale mouvementée. Le procureur de la République a indiqué qu'il restait à ce sujet de larges zones d'ombre.
Le père, jardinier installé depuis peu en Ariège, et sa fille, qui avait passé son bac dans sa région d'origine en Haute-Saône, avant de rejoindre son père en Ariège et d'entamer des études à Toulouse, s'étaient "littéralement volatisés" le 30 novembre dernier. Leur voiture avait été retrouvée carbonisée, mais vide, dans le département voisin de l'Aude.