Marie-José Montesinos et Jean-Paul Vidal ont été condamnés par la cour d'assises d'Ariège, ce vendredi soir 24 novembre 2023, à 30 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de Christophe Orsaz et du meurtre de sa fille Célia âgée de 18 ans, tués en 2017
Dans le procès des disparus de Mirepoix, la cour d'assises de Foix en Ariège a rendu son verdict ce vendredi 24 novembre 2023. Elle a condamné Marie-José Montesinos et son ex-amant Jean-Paul Vidal à 30 ans de réclusion criminelle, assorti d'une peine de sûreté de 20 ans, pour l'infirmière.
Ils sont donc reconnus coupables de l'assassinat de Christophe Orsaz et du meurtre de sa fille Célia âgée de 18 ans, tués en 2017
L'avocat général Pierre Aurignac avait requis, ce matin, la réclusion à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 18 ans contre Marie-José Montesinos et 30 ans de réclusion contre son ex-amant Jean-Paul Vidal.
Ce verdict vient clore six jours d'un procès très attendu par les familles des victimes. En novembre 2017, le corps de Christophe Orsaz, ancien compagnon de l'infirmière, Marie-José Montesinos avait été retrouvé, battu à mort, dans la fosse septique d’une cabane abandonnée à Belesta. Celui de sa fille, âgée de 18 ans, dans la forêt voisine, abattue d’un coup de fusil dans la tempe, quelques minutes après le premier drame.
Les défenses des deux accusés se sont opposées
Au cours des audiences, on retiendra les aveux glaçants de Jean-Paul Vidal, livrant tous les détails des crimes du 30 novembre 2017. "Quand on est allé là-bas, c'était pour tuer ", a déclaré ce garagiste de 53 ans, à la barre l'ex-amant de Marie-José Montesinos. Son défenseur, Me Mathieu Montfort, a insisté sur sa "dépendance affective intense" vis-à-vis de la principale accusée. "M. Vidal n'est pas un assassin, mais il l'est devenu sous l'influence de sa coaccusée", a plaidé Me Montfort. "Et le meurtre de Célia a certes été commis par son client, mais sous l'impulsion de Mme Montesinos qui lui a présenté ce second crime comme la seule issue possible." Jean-Paul Vidal recevait des lettres de menaces signées Christophe Orsaz, en réalité rédigées par Marie-José Montesinos.
Des accusations réfutées par Me De Caunes, l'un des défenseurs de l'infirmière : "À part le récit de M. Vidal, il n'y a pas de preuves matérielles de l'intention de sa cliente de tuer M. Orsaz, comme il n'en existe pas de sa participation au meurtre de Célia". L'infirmière voulait seulement que son ancien compagnon reçoive une "raclée" et "c'est "l'explosion violente" de M. Vidal qui a causé la mort de la victime. Quant au deuxième crime, l'infirmière, traumatisée par ce qui venait de se passer avec M. Orsaz, n'était plus, selon son avocat, qu'un "petit automate agissant de façon mécanique sur le chemin funèbre menant à la mort de Célia décidée par le seul M. Vidal."
La défense a dix jours pour faire appel de la condamnation.
(Avec AFP)