L'homme qui a tué un gendarme en Ariège condamné 24 fois depuis 2002

Le casier judiciaire du suspect qui a foncé sur le gendarme dimanche matin dans l'Ariège est particulièrement long : 48 infractions ou délits depuis 2002, dont 11 rien qu'en 2016, et 24 condamnations au total, certaines affaires étant liées.

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C'est un casier judiciaire fourni : pas moins de 48 délits ou infractions et 24 condamnations à l'actif de Loïc G., l'homme de 31 ans suspecté d'être le conducteur du véhicule qui foncé intentionnellement sur un gendarme dimanche près de Tarascon-sur-Ariège. Le gendarme est mort des suites de ses blessures au CHU de Toulouse.

L'homme était interdit de séjour depuis 2014 dans le département de l'Ariège, suites à des violences notamment dans le cadre familial, et a bravé cette interdiction à plusieurs reprises. Le parquet de Toulouse a ouvert ce lundi une information judiciaire pour homicide volontaire aggravé en raison du statut de la victime, dépositaire de l'autorité, et du passé judiciaire du suspect. L'homme devait être déferré devant un juge d'instruction en fin de journée en vue de sa mise en examen. L'homme conteste l'homicide volontaire et indique ne pas avoir vu le gendarme, précisant que c'est "pour éviter d'avoir encore à faire à la justice" qu'il a pris la fuite lors du contrôle routier. 

Une première affaire à 14 ans !

La longue liste de ses méfaits débute en 1999 : il n'a alors que 14 ans. Il s'agit d'accusations de viols sur mineures commis sur la commune des Cabannes en Ariège. 

Ensuite, la justice va le retrouver presque chaque année et à plusieurs reprises. 2002, trois infractions à l'usage de stupéfiants. En 2003, l'année de ses 18 ans, pas moins de 7 affaires le concernent : incendie volontaire de bien privé à Sainte-Croix-Volvestre, vols de voitures à Saint-Girons, recels, etc.. 

Et ainsi de suite : vols en 2008, cambriolage et violences volontaires aggravées en 2009, excitation à la violence de chiens dangereux, violences volontaires aggravées en 2010, 4 autres délits en 2012 dont des violences volontaires, 4 encore en 2013 dont une séquestration à Ax-les Thermes et des violences à dépositaire de l'autorité à Saverdun, 3 en 2014 dont violences par un personne en état d'ivresse manifeste et 6 encore en 2015 dont conduite sans permsi, violence sur conjoint, menaces de mort réitérée et infraction à une interdiction de séjour.

Des délits jusqu'en octobre dernier

L'année "record" du suspect, c'est 2016 : 11 infractions ou délits relevés : infraction à une interdiction de séjour à Ax-les-Thermes en janvier, destruction de bien d'autrui commise en réusion deux jours plus tard accompagnée de menaces de mort réitéée et de violences avec usage ou menace d'une arme. Nouvelle infraction à une interdiction de séjour le 9 février avec outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique. Deux délits qui se reproduisent le 11 octobre dernier à Foix accompagnés de rebellion et de port sans motif légitime d'arme blanche et incapacitante de catégorie D. On est alors un mois et demi avant le drame de dimanche matin

Le débat sur les multirécidivistes relancé

La mort du gendarme de Tarascon-sur-Ariège relance donc, au vu du casier judiciaire du suspect, le débat sur les multirécidivistes. Des élus se sont emparés de cette question, y compris dans notre région. C'est le cas par exemple du conseiller régional LR Vincent Terrail-Novès qui souligne dans un tweet le "laxisme des magistrats"



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