Un homme réputé "dangereux", en cavale depuis février 2013 et recherché pour un homicide en juillet dans l'Hérault, a été interpellé, jeudi, à Sainte-Fortunade en Corrèze, par l'unité d'élite de la gendarmerie, le GIGN, au côté de deux autres individus. Ils sont tous soupçonnés de vols aggravés.
Jusqu'à son évasion, le truand, Daniel Richard, surnommé "Boston", âgé d'une quarantaine d'années, "était détenu pour des affaires criminelles" et n'en était pas à sa première cavale, indique-t-on de source proche du dossier.
Ainsi, en novembre 2000, au terme d'une traque de 14 mois, il avait déjà été arrêté avec le concours du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), cette fois dans un hôtel de Toulouse. Il était alors sous le coup de quatre mandats d'arrêt pour vols aggravés et vol à main armée. Les forces de l'ordre souhaitaient également l'interroger sur une affaire d'assassinat et une d'homicide volontaire.
Cette fois, il était recherché pour un homicide dans l'Hérault, en juillet 2013, pendant sa nouvelle cavale.
Le GIGN est intervenu tôt jeudi matin, en Corrèze, au sud de Tulle
Daniel Richard, qui logeait avec deux autres hommes dans une ferme de Saint-Fortunade, une petite localité de la périphérie de Tulle, a été rapidement interpellé, peu après 6H00, par le GIGN, assisté de gendarmes locaux, précise dans un communiqué la gendarmerie.
Les militaires du GIGN, arrivés mercredi soir, n'ont pas fait usage de leurs armes lors de l'intervention qui n'a fait aucun blessé, ajoute la gendarmerie.
Lors de la perquisition menée au sein de la maison, les forces de l'ordre ont découvert une arme de poing "approvisionnée", un fusil, ainsi que de très nombreux bijoux et objets de valeur, parmi lesquels des ordinateurs portables et deux défenses en ivoire, des objets "indubitablement issus de plusieurs vols", indique-t-on de même source. Une voiture volée et un jeu de plusieurs plaques d'immatriculation ont également été saisis.
En garde à vue, les trois hommes seront présentés au Parquet de Brive "dans les meilleurs délais", ajoute la gendarmerie dans son communiqué.
De source proche du dossier, on indique que les deux autres suspects sont soupçonnés de "vols aggravés".
L'intervention et l'enquête ont mobilisé des gendarmes de la section de recherches de Toulouse, de la Division observation et surveillance de la région de gendarmerie Midi-Pyrénées ainsi qu'une vingtaine de gendarmes de la compagnie d'Ussel en Corrèze.