Aude : la députée écologiste Michèle Rivasi contre le projet d'incinération des déchets nucléaires de l'usine de Malvési

La députée européenne Michèle Rivasi en campagne dans l'Aude. Numéro 2 de la liste des verts a répondu  à l'invitation des antinucléaires qui militent contre le dernier projet de l'usine de Malvesi, qui prévoit de brûler ses déchets radioactifs.

 

A la veille de l’anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, Michèle Rivasi, fervente opposante au nucléaire, était dans l'Aude à Narbonne, à l'invitation de plusieurs associations anti-nucléaires réunies sur le site de retraitement de l'uranium de Malvési, un site qu'elle connaît bien.

Radioactivité supérieure

A travers la CRIIRAD, elle avait mis en évidence voila quelques  années des taux de radioactivité bien supérieurs à la moyenne autour du site audois... 

Elle a démontré que ce site avait traité des matières radioactives, sur lesquelles il y a du plutonium, sans la CRIIRAD on ne l'aurait jamis su, indique Hervé Loquais, du Collectif Sortir du nucléaire.

Inaugurée en 59, l'usine Orano Malvesi fabrique du combustible à base d'uranium pour les réacteurs nucléaires .
Son dernier projet TDN, un nouveau procédé de traitement des nitrates de l'usine Areva Malvési qui prévoit de vaporiser près de 400 000 m3 d'effluents nitratés radioactifs stockés dans des bassins est dénoncé par les opposants au nucléaire

Charbon...

 Selon le site Reporterre, pour chauffer ces déchets à 850°C, Areva veut brûler 5 700 tonnes de charbon par an et produire des gaz chimiques toxiques : oxydes d'azote, particules fines, oxyde de soufre, ammoniac, COV, benzène, DEHP bis-phtalate, métaux lourds.

Une partie des éléments radioactifs se rajouteraient aux pollutions chimiques qui retomberaient dans l'environnement du Narbonnais, ajoutent les opposants au projet.

Ni stocker, ni brûler

Pour Michèle Rivasi, stocker ou brûler l'uranium, aucune de ces solutions n'est valable :

 Ce n'est pas une bonne idée car dans un incinérateur, il y a des gaz qui sortent, énormément de particules fines et aussi certainement, des éléments radiocatifs", précise Michèle Rivasi

Au sein de l'usine d'Orano où travaillent plus de 200 personnes, on ne partage pas cette vision des chose. Bien au contraire : la direction affirme que ce nouveau procédé va permettre de réduire la taille des bassins ou dorment les déchets liquides ...
 

On supprime le risque de débordement des bassins, selon le directeur du site.

Pour Stéphane Jolivet, directeur du site Orano à Malvési, le procédé d'Areva ne comporte aucun risque.
 "Il a été testé avec nos solutions. Il fonctionne, il a été expertisé par le professeur Bernier qui confirme qu'il fonctionne. On supprime totalement le risque de débordement des bassins. Il n'y a aucun impact sanitaire de nos activités, ni aujourd'hui, ni demain avec TDN".
Les combats de Michèle Rivasi
Scientifique de formation, elle a fondé la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’informations Indépendantes sur la Radioactivité) suite à la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Elle lutte contre toutes les formes de lobbies, notamment liés aux scandales sanitaires et environnementaux.
De par son expérience à la CRIIRAD, elle est particulièrement au fait des impacts sanitaires et environnementaux du nucléaire
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