Les parents d'élève l'ont appris vendredi soir : le collège de Grazailles et l'école primaire Jean-Giono, situés dans le même quartier, sont tous deux fermés. Un cas de variant anglais du COVID 19 est suspecté dans chacun des établissements.
Retour à l'enseignement distanciel pour les 840 élèves du collège de Grazailles et les 150 de l'école élémentaire Jean-Giono à Carcassonne. C'est après la journée de cours du vendredi 29 janvier que l'annonce de la fermeture a été faite par les services de l'éducation nationale. Chacun des établissements, tous deux situés dans le même quartier, a eu un cas positif au COVID (un élève pour l'un, un membre du personnel chez l'autre).
Un seuil qui, en principe, ne déclenche pas la fermeture automatique. Mais le Rectorat de l'Académie de Montpellier, l'Agence Régionale de Santé (ARS) et la Préfecture de l'Aude ont préféré appliquer le principe de précaution : "L'ARS a trouvé des clusters dans l'environnement immédiat des deux établissements, mais pas en leur sein. Ce qui indique une circulation active du virus dans le quartier. Et il y a une suspicion de cas de variant britannique. Par mesure de précaution nous avons préféré fermer ", explique ainsi Sophie Béjean, la Rectrice de l'académie de Montpellier.
Une classe sera désormais fermée dès l’apparition d’un cas de variant (MEN) https://t.co/uxQVF6SWPH
— AEF Scolaire (@AEFeduc) February 1, 2021
Une décision qui va plus loin que ce qui est prévu par le protocole de l'Education nationale et ses aménagements récents. Depuis le 1er février en effet, toute découverte d'un cas variant dans une classe entraîne sa fermeture automatique. Anne Marty, du syndicat UNSA -Aude a toutefois du mal à comprendre la logique qui anime les décision de fermeture de classes et d'établissements : "Selon les établissements, ce n'est pas géré de la même manière. On a l'impression que c'est deux poids, deux mesures. J'ai par exemple le cas d'une école où il ya eu plusieurs cas déclarés, au moins trois. Trois classes sont fermées, mais l'école est encore ouverte. De la même façon, quand un cas se déclare dans une classe, parfois l'enseignant est cas contact, parfois non."
L'école n'est toujours pas prête pour la continuité pédagogique.
"On s'adapte à la réalité locale", répond Sophie Béjean la Rectrice, "et la décision est prise à la fois par l'ARS, l'Education Nationale ainsi que la Préfecture."
Pour l'instant les deux établissements sont fermés jusqu'au 05 février prochain et les élèves devront donc suivre des cours à distance. "La seule différence pour l'enseignement à distance par rapport au mois de mars dernier, c'est que les collègues bénéficient de leur autoformation du premier confinement. L'école n'est toujours pas prête pour la continuité pédagogique : il n'y a pas eu de formation, il n'y a pas eu d'achat d'équipement, et la prime pour compenser en partie l'achat d'un ordinateur n'a toujours pas été versée", explique Anne Marty de l'UNSA.
Séquençages en cours
Des séquençages sont en cours pour déterminer si c'est bien un variant du SARS-COV-2 qui a été dépisté dans les établissements audois. Les résultats devraient arriver dans la semaine. Les autorités adapteront leur réponse en fonction, avec notamment la possibilité de tester systématiquement les élèves et les enseignants. Le dernier bilan hebdomadaire, publié chaque jeudi (donc avant que soient décidées les fermetures du collège de Grazailles et de l'école élementaire Jean-Giono) et disponible sur le site de l'Académie de Montpllier, fait état de 563 élèves postifs au COVID, 107 personnels, 40 classes et 3 établissements fermés.