Kader Djidel qui avait été condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de son ancienne petite amie en août 2015 à Perpignan, est rejugé en appel devant les Assises de l'Aude à partir de ce lundi. L'autopsie avait révélé 35 blessures, 8 à la tête, et 17 au cou.
C’est une histoire d'amour fou entre la victime Erika, 17 ans, et Kader, 18 ans. Une histoire d’amour qui se terminera au bout de deux ans dans un bain de sang.
C'est aussi l'un des crimes les plus sordides de ces dernières années dans les Pyrénées-Orientales : l'assassinat le 25 août 2015, d'Erika Troadec-Elfaguir. Un crime particulièrement violent : la victime avait été retrouvée lardée de coups de couteau. L'autopsie avait alors révélé 35 blessures, 8 à la tête, et 17 au cou.
Harcelée
Kader Djidel, l'ex petit- ami et principal suspect affirmait l'avoir tuée sur un coup de colère. L'enquête révèlera en revanche que la jeune fille était harcelée par l'accusé. Elle avait déposé plusieurs plaintes à son encontre, la dernière quatre jours avant d'être tuée. S'il avait nié la préméditation, Kader Djidel auvait tendu un véritable guet-apens à Erika.
Il aurait demandé à un ami de lui donner rendez-vous dans le parc Maillol, dans un endroit à l'abri des regards.
Le jour du drame, la jeune fille se serait rendue au rendez-vous tandis que son ex-compagnon et l'un de ses amis guettaient dans les fourrés à proximité de la rivière.
Poignardée et égorgée
L'accusé s'était alors précipité sur Erika, la jetant au sol avant de la poignarder dans le dos. Il se serait ensuite acharné sur sa victime en continuant de lui lacérer le ventre pour finir par l'égorger. Ayant dans un premier temps eu l'intention de se cacher, Kader Djilel s'était rendu à la police le lendemain du drame.
La préméditation retenue
Jugé l’an dernier par les Assises de Pyrénées-orientales à Perpignan, Kader Djidel avait été reconnu coupable de l'assassinat d'Erika Troadec-Elfaguir. Les jurés de la Cour d’Assises avaient suivi les réquisitions de l'avocat général et condamné le jeune homme de 21 ans à 30 ans de réclusion criminelle.
"L'acte de Kader Djidel est ignoble. Je vous demande de le déclarer coupable et de le condamner à une peine de 30 ans de réclusion criminelle", avait déclaré Elodie Torres, avocate générale.
La préméditation avait donc été retenue par la Cour, qui avait également considéré qu’il n’y avait pas d’altération du jugement de l'accusé au moment des faits.
Kader Djidel sera à nouveau confronté à la justice cette fois à Carcassonne. Le procès débute ce lundi devant la cour d'appel. L'arrêt sera rendu vendredi 12 mars.
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