Trois semaines presque jour pour jour après l'attentat terroriste de Trèbes, près de Carcassonne dans l'Aude, le Super U, rouvrira le jeudi 12 avril à 10 heures. Certains employés encore choqués par la prise d'otages pourraient ne pas reprendre leur poste tout de suite.
Dans l'Aude, le Super U de Trèbes, près de Carcassonne, où trois personnes ont été tuées par le jihadiste Radouane Lakdim le 23 mars, va rouvrir ses portes le 12 avril, a-t-on appris jeudi auprès de la directrice du supermarché.
"La direction du Super U de Trèbes, en concertation avec les collaborateurs du magasin, les équipes d'accompagnement psychologique, le service départemental de santé au travail, et en accord avec les autorités préfectorale et municipale, a décidé de rouvrir les portes du magasin le jeudi 12 avril à 10 heures", précise un communiqué de l'enseigne.
La direction nationale de Système U avait indiqué mercredi à l'AFP que l'établissement rouvrirait "la semaine prochaine". Samia Menassi, la directrice du Super U de Trèbes, a indiqué jeudi soir que ce serait le 12 avril.
La responsable, qui est l'épouse du maire de Trèbes, était présente dans son bureau du premier étage lors de la prise d'otages dans cette petite ville à une dizaine de kilomètres de Carcassonne.
Quatre morts dans l'attaque
L'attaque du terroriste de 25 ans a fait quatre morts : Jean Mazières, un viticulteur à la retraite, a d'abord été tué par le jihadiste à Carcassonne lors du vol d'une voiture au début de son équipée meurtrière.
Puis dans le supermarché, le chef boucher, Christian Medves, 50 ans, a été abattu à proximité des caisses ainsi qu'un client, Hervé Sosna, 65 ans.
Le gendarme Arnaud Beltrame s'est ensuite substitué à une otage, employée du magasin, laissant son téléphone ouvert pour aider les forces de l'ordre, avant d'être mortellement blessé au cou par le jihadiste. Lors de l'assaut du GIGN, Radouane Lakdim a été abattu.
Outre la remise en état des locaux, la direction du supermarché a dû s'assurer d'avoir du personnel en nombre suffisant pour reprendre le travail. Elle précise, dans son communiqué que, "les collaborateurs du magasin qui reprendront le travail seront tous assistés par des collègues des magasins U de la Région".
Certains employés, encore choqués par la prise d'otages, pourraient ne pas reprendre leur poste dans l'immédiat.