Malgré la réforme de la SNCF, le gouvernement a assuré que les "petites lignes" ne seraient pas touchées. Parmi elles, le Carcassonne/Quillan. Les défenseurs du rail dans l'Aude se félicitent de cette annonce, même si elle ne lève pas tous leurs doutes. Reportage à Limoux.
Depuis deux ans, la ligne ferroviaire Carcassonne/Limoux/Quillan se refait une beauté. Jusqu'au 25 mars, c'est donc un car qui remplace le TER Occitanie.
Ces travaux, un investissement de 12,5 millions d'euros, risquaient pourtant de ne servir à rien. Car ici, beaucoup redoutaient la fermeture de cette ligne peu fréquentée et donc difficile à rentabiliser. Alors l'annonce du premier ministre est avant tout vécue comme un soulagement par les usagers.
"Il faut qu'on garde les petites lignes, sinon, ici, ce ne serait pas facile de se déplacer. Ca rend service !"
"Toute cette région est déjà super défavorisée, si on supprime le train y aura plus personne..." témoignent des usagers.
En déclarant que le gouvernement ne supprimerait pas les "petites lignes", le Premier Ministre semble avoir donné des gages à ces usagers. Mais il a fait naître d'autres inquiétudes, notamment quant au financement du ferroviaire.
Pour l'association qui défend la ligne Carcassonne/Quillan, les collectivités risquent de se retrouver bien seules au moment d'assumer les coûts.
Fin mars prochain, les travaux de réfection de la voie ferrée entre Carcassonne et Limoux seront terminés. La circulation du TER pourra reprendre le 26 mars. Mais il restera 27 kilomètres de rails à refaire entre Quillan et Limoux. Personne ne peut dire aujourd'hui qui financera ce chantier, ni même si les travaux auront lieu et quand !