La fronde des artisans, commerçants et indépendants couve depuis des mois. Réunis dans le "collectif des Pendus", lancé à Carcassonne à l'automne, ils dénoncent leur régime de protection sociale, le RSI. Un système très coûteux, pointilleux et complexe qui asphyxie, selon eux, les petits patrons.
Ce lundi, "Les Pendus" sont dans les rues de Paris et de province pour dire leur ras-le-bol. Plusieurs cars sont partis de l'Aude et plus particulièrement de Carcassonne, ville audoise où est né le mouvement après le suicide d'un travailleur indépendant à l'automne 2014.
Les petits patrons sont excédés par leur régime de protection sociale : le RSI, le Régime social des indépendants.
Ils dénoncent des dysfonctionnements, des taxes et tarifs prohibitifs, des hausses de cotisations inexpliquées, des retraites de misères et surtout le manque d'écoute du RSI face aux problèmes financiers des adhérents.
"Les Pendus" manifestent, ce lundi, contre le ras-le-bol fiscal des TPE et PME. Une manifestation également contre la nouvelle taxe de financement obligatoire des syndicats salariés et patronaux.
Ils accusent le RSI de "génocide envers la plus grande entreprise de France".
Reportage F3 : O.Poncelet et S.Pichavant
Trois questions pour comprendre la colère des petits patrons avec francetvinfo.fr.
7.000 manifestants à Paris selon la police, 15.000 selon les organisateurs
Travailleurs indépendants, commerçants et artisans, 7.000 personnes, selon la police, manifestaient lundi après-midi à Paris pour protester contre les dysfonctionnements de leur régime de protection sociale (RSI) et contre les hausses de charges.
Certains manifestants détournaient l'appellation des très petites entreprises (TPE) par "TPE = travailleur précaire endetté" ou le sigle RSI (Régime social des indépendants) par "Racket sans interruption" ou "Racket social des indépendants"."RSI, mafia, État, même combat", affichaient-ils sur une banderole. "Ils vont tuer nos emplois", prévenait un autre slogan dans le cortège parti du jardin du Luxembourg qui borde le Sénat.
Le cortège devait se rendre à l'Assemblée nationale.
Les protestataires répondaient à l'appel de l'organisation Sauvons nos entreprises et d'une vingtaine d'autres, parmi lesquelles les Citrons pressés, les Pendus, les Bonnets rouges et les Buralistes en colère, a affirmé Pascal Geay, président de Sauvons nos entreprises qui se dit à l'origine de l'initiative.
"Nous demandons un moratoire du RSI", a indiqué M. Geay, disant vouloir laisser un mois jusqu'au 9 avril avant d'occuper des centres du RSI si aucune mesure n'était prise.