François Hollande a fait le bilan de sa présidence devant un millier d'invités mardi soir dans la salle du Dôme à Carcassonne. Il a évoqué devant les élus locaux, la fusion des deux régions en ces termes : " Ce qui se fera à Toulouse, ce qui se fera à Montpellier, j'y veillerai."
Pendant une heure et quart, François Hollande a évoqué mardi soir à Carcassonne (Aude) le "chemin parcouru" depuis le début de son quinquennat et "ce qui reste à faire" d'ici 2017, dans un long discours à fortes connotations pré-électorales, partagé entre bilan et perspectives.
L'équilibre régional
Le président de la République s'est exprimé devant plusieurs centaines d'élus locaux et de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.Damien Alary président de la région Languedoc-Roussillon, Carole Delga chef de file de la candidature socialiste aux régionales ou encore André Viola le président du conseil départemental de l'Aude.
François Hollande a aussi abordé les dossiers locaux prônant l'équilibre entre les deux régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées et les deux métropoles Toulouse et Montpellier. En lançant : "Ce qui se fera à Toulouse, ce qui se fera à Montpellier, j'y veillerai."
Il a rendu hommage aux élus locaux audois en ces termes : "l' Aude c'est la ténacité, la résistance , la fidélité !". C'est aussi l'une des plus grandes fédérations du parti socialiste. Et l'on voit poindre la future campagne présidentielle.
J'ai tenu mes engagements
"Je me souviens des paroles que j'ai prononcées au Bourget, c'était en janvier 2012", a-t-il rappelé avant de se citer: "Après les réformes de structures, après les réformes d'urgence, disais-je à cette époque, nous pourrons redistribuer ce que nous avons créé"."Je suis fidèle à mes engagements", a-t-il enchaîné en rappelant les premières baisses d'impôts déjà annoncées, après l'effort fiscal demandé aux Français au début du quinquennat.
Le chef de l'Etat revendique ainsi haut et fort ce discours du Bourget, où il avait dénoncé son "adversaire, la finance" et auquel se réfèrent pourtant les "frondeurs" du PS pour déplorer qu'il se soit écarté, selon eux, de ses promesses électorales.
L'esprit des réformes
"Il faut garder l'esprit de réformes. Rien n'est pire que le statu-quo", a-t-il dit. Le chef de l'Etat a passé ainsi en revue les défis auxquels a été confronté l'exécutif et la majorité depuis 2012 et les progrès réalisés à ses yeux.Ainsi, dans le domaine de la mondialisation, "nous avons le devoir aussi de faire en sorte que la finance, j'en avais parlé, puisse être mise au service de l'économie réelle... C'est une longue bataille. Mais pour partie, nous l'avons non seulement engagée, mais sur certains points gagnée depuis trois ans".
"La lutte contre la fraude fiscale, l'évasion fiscale, l'optimisation fiscale, les paradis fiscaux, a largement progressé", a-t-il relevé en soulignant, pour s'en féliciter, que "les taux d'intérêt (n'ont) jamais été aussi faibles".
"Réorienter l'Europe", a enchaîné François Hollande, "a été, là aussi, un combat difficile".
"Que constate-t-on trois ans plus tard? La parité entre l'euro et le dollar est devenue plus réaliste, plus conforme à nos intérêts et notamment à nos entreprises qui exportent", s'est-il réjoui.
"Nous avons permis qu'il y ait des flexibilités budgétaires pour qu'on puisse aller vers la réduction des déficits, mais au bon rythme".
Quelques minutes auparavant François Hollande avait visité la scop montée par 19 anciens salariés de Pilpa à Carcassonne. Il a salué la belle aventure de la Fabrique du Sud.