Nîmes sera ville d'arrivée, puis Carcassonne sera ville repos et de départ

Le Tour de France 2014, dont le parcours a été dévoilé, mercredi, présente une distance de 3.656 kilomètres, estimation qui pourra être légèrement corrigée après les reconnaissances détaillées du parcours. Le peloton arrivera à Nîmes le 20 juillet et sera à Carcassonne les 21 et 22 juillet.

Le Tour de France, sollicité de toutes parts, est de plus en plus tenté par un Grand départ hors des frontières nationales, comme l'an prochain dans le Yorkshire, mais il se fixe des limites.

Six départs à l'étranger pour les 12 dernières éditions, il n'en faut pas plus pour soupçonner les organisateurs de délaisser la France. "C'était déjà le cas dans les années 1970", rétorque le directeur du Tour, Christian Prudhomme, chiffres à l'appui. Mais il reconnaît que le rayonnement de l'épreuve et sa popularité grandissante à l'étranger l'amènent naturellement à prendre son envol hors de France.

"Les 4/5 du parcours sont en France et on n'a évidemment pas l'intention de ne plus arriver à Paris ou d'ignorer les Alpes et les Pyrénées, on a même envie de découvrir beaucoup de nouvelles choses en France, on le prouve avec ce parcours 2014", souligne Christian Prudhomme qui indique les limites pour un départ à l'étranger.
"Cela doit être naturel. Y a-t-il des champions, des courses, une histoire dans le pays d'accueil, une passion pour le vélo, que ce soit pour la bicyclette ou le vélo de compétition ? Si un pays qui aime le vélo comme la Belgique était à 15.000 kilomètres de Paris, on devrait se demander s'il y a moyen de faire", poursuit-il.

"Après, il existe des limites techniques, logistiques et aussi sportives. Pour moi, c'est un retour à vélo jusqu'aux frontières françaises, à la traversée de la Méditerranée ou de la Manche près. Il faut qu'on puisse rentrer en France en 3-4 jours, qu'il n'y ait pas de rupture", explique-t-il.

La combinaison des deux critères revient à privilégier un pays proche qui nourrit une passion pour le cyclisme, qu'elle soit ancienne comme la Belgique, les Pays-Bas ou l'Italie -d'où le Tour n'est encore jamais parti !- ou plus récente comme le Royaume-Uni.
Réticent à entrer dans le détail ("parfois, ce sont des approches plus ou moins poussées", dit-il), le directeur du Tour recense des candidatures en provenance, entre autres, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Belgique, de l'Italie, de l'Espagne et du Danemark.

A la question sur l'hypothèse d'un nouveau départ de l'étranger pour 2015, Christian Prudhomme répond à l'AFP: "Il n'y a pas de règle définie d'alternance. Je l'ai dit et répété, il n'y a pas de dogme pour le parcours du Tour de France. Donc, c'est envisageable."