Vendredi 10 juillet, l'avocat général avait requis 25 ans de réclusion criminelle contre Nicolas Havez, jugé par la Cour d'assises de l'Aude pour le meurtre de sa compagne Candice Monin en janvier 2018 à Limoux. Il a finalement écopé de 22 ans de réclusion.
C'est l'épilogue de deux jours de procès à la cour d'assises de l'Aude. Vendredi 10 juillet, Nicolas Havez a été condamné à 22 ans de réclusion pour le meurtre de sa compagne Candice Monin en 2018.
Quand le président de la cour d'assises lui a donné une dernière fois la parole, Nicolas Havez s'est adressé à la famille Monin, présente lors de l'audience.
Je ne peux pas demander pardon parce que ce serait inapproprié, mais je regrette ce qu'il s'est passé.
La victime frappée, violentée et battue à mort
Candice Monin est morte le 30 janvier 2018 après avoir été frappée par l'accusé, en état d'ivresse, dans l'appartement familial de Limoux.Jeudi à Carcassonne, lors de la première des deux journées du procès, les voisins du couple ont décrit à la barre un quotidien de disputes, de cris et d'insultes, affirmant avoir "vécu un enfer" durant les trois années qu'ils ont eu les Monin-Havez comme voisins.
Au visage, au cou, sur tout le corps, les experts légistes ont relevé des marques de violence et des lésions survenues ce soir-là. La victime de 43 ans souffrait d'une insuffisance respiratoire et selon l'autopsie, elle est morte par asphyxie.Durant le procès, l'avocate de Nicolas Havez a tenté de faire requalifier les faits en "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Un argument qui n'a pas convaincu la partie civile et l'avocate générale.Quand j'arrive dans la chambre, elle est assise sur le lit. C'est possible que je l'ai saisie par le cou ou par les cheveux pour la relever. Je lui ai mis une gifle et elle est tombée de suite.
L'accusé de 35 ans avait déjà été condamné en 2013 pour conduite sous l'emprise de stupéfiants et pour violences en réunion.
D'après l'avocat de la partie civile, Nicolas Havez avait entraîné sa compagne dans une spirale de "clochardisation", sur fond de consommation d'alcool et de stupéfiants. Aucun des deux ne travaillait.