L'ourse Viviane, recherchée depuis dimanche dans la région de la réserve africaine de Sigean, dont elle s'est échappée, a été aperçue à deux reprises lundi soir et mardi matin, sur l'île Sainte-Lucie, près de Port-la-nouvelle. Elle n'a pu encore être interceptée, a indiqué la préfecture de l'Aude.
L'ourse a été aperçue en dernier lieu, mardi, vers 9h, par une joggeuse sur l'île Sainte-Lucie, en bordure de l'étang de Bages, entre Gruissan et Port-la-Nouvelle, a indiqué la préfecture, confirmant une information du site de lindependant.fr.
Lundi soir, c'est un couple qui l'avait aperçue sur la route D3 entre Portel-des-Corbières et Sigean, à moins de 5 kilomètres de la réserve.
En début de soirée, les équipes seront renforcées par trente militaires de 3e RPIMa qui se répartiront sur la zone dans laquelle l’ourse se déplace entre Sigean et Gruissan.
Les gendarmes et les personnels de la réserve l'avaient alors cherchée en vain, malgré l'aide de chiens spécialisés.
Le dernier témoignage a contribué à réorienter les recherches avec le concours d'un hélicoptère vers l'étang de Bages.
Selon le directeur de cabinet du préfet de l'Aude Nicolas Martrenchard, les équipes cherchant l'animal s'efforçaient vers 10h d'établir un contact visuel avec l'animal, pour pouvoir l'endormir par des tirs de seringues hypodermiques. "On ne veut pas l'effaroucher, moins il y aura de monde dans les environs, mieux cela vaudra", a-t-il ajouté.
La femelle recherchée fait partie d'un groupe de 20 ours du Tibet qui s'est progressivement développé à Sigean depuis 1974. Ces ours noirs se distinguent par un dessin de poils blancs en forme de V sur la poitrine.
Viviane a 30 ans et pèse 130kg
La fugitive est née à Sigean en 1982 et pèse actuellement 130 kg pour 1,60 m debout.
Elle a eu plusieurs portées mais n'a plus eu d'ourson depuis 2008 et selon les responsables de la réserve, elle aurait pu vouloir s'éloigner des mâles, actuellement en rut.
Ces ours sont "tranquilles et relativement petits" et il n'y a "aucune raison qu'ils s'en prennent à l'homme", selon la réserve.
Les consignes de prudence de la préfecture en cas de rencontre avec le plantigrade sont de ne pas se mettre à courir, de ne pas la regarder dans les yeux, mais de s'éloigner tranquillement.
Il est exclu de lui tirer dessus "car si l'animal était blessé il pourrait devenir beaucoup plus agressif et dangereux", selon la préfecture, et il faut absolument tenir son chien. Il ne faut pas bloquer l'ourse et s'assurer qu'on lui laisse une possibilité de partir.
Enfin, il ne faut pas tenter de la nourrir.
Les autorités ont autorisé la réouverture de la réserve mardi matin. Ils l'avaient fait fermer lundi pour permettre d'optimiser les recherches et dissuader les visiteurs de se rendre dans le secteur.