Une femme sur quatre est victime de violences sexuelles ! Comment écouter et accompagner les victimes ? Une formation était proposée ce week-end à Narbonne.
Etre incompris, mal suivi, c'est souvent ajouter de la souffrance à la souffrance… Pour Marilys, 25 ans, le chemin a été douloureux…
"Quand j'étais enfant j'ai été violée par le fils de ma gardienne. J'ai réussi à en parler à un psyschiatre.
J'ai aussi été dans un centre car j'avais fait une tentative de suicide et on m'a dit que j'avais un problème avec l'autorité.
Quand on entend des choses comme celles-là on préfère rentrer chez soi avec nos parents qui nous comprennent.... Quand ils nous comprennent ", nous confie la jeune femme.
Des professionnels démunis
Aujourd'hui infirmière, Marylis assiste à une formation pour mieux aider ceux qui, comme elle, ont été victimes de violences sexuelles.
Autour de la table, des sexothérapeutes, des éducatrices spécialisée, des gynécologues… Des professionnels qui souvent ne savent rien sur le sujet.
Et les formations sont rares. Celle-ci, proposée par l'association Stop aux violences sexuelles, traite des aspects juridiques, sociaux ou encore médicaux de cette réalité encore taboue. Objectif : prévenir et éviter de lourdes conséquences.
"Ce sont des femmes qui ont subi un traumatisme. Si vous ne les accompagnez pas correctement, vous pouvez causer un deuxième traumatisme.
Cela peut les renfermer et les empêcher d'aller porter plainte d'où l'importance de l'accueil et de la compréhension de ce que la personne a vécu", ajoute Isabelle Jaspart Présidente de l'association Stop aux violences sexuelles
Selon l'association, en France, seulement une victime sur 10 ose aller porter plainte.