La mouche de l’olivier est le principal ravageur de cet arbre fruitier. L'insecte peut causer des dommages très importants, jusqu’à 80% des olives inutilisables. A Narbonne, on teste le filet géant, une nouvelle technique expérimentale et coûteuse pour lutter contre ce véritable fléau des vergers.
La mouche de l’olivier, Bactrocer (Dacus) Oleae, est le principal prédateur de l’olivier. Cet insecte peut causer des dommages très importants, jusqu’à 80% des olives dépréciées ou inutilisables. C’est un ravageur spécialisé qui n’attaque que les olives, de toutes sortes. C’est une petite mouche qui est difficile à détecter et qui vole près de l’olivier à la fin de la journée. La femelle pond ses oeufs dans le fruit. Plusieurs générations de mouches d’olivier peuvent se suivre pendant l’année jusqu’à ce que la récolte soit détruite.
Un insecte ravageur
Deux fois par semaine, au milieu de sa plantation d'oliviers près de Narbonne, Aurore Fabre comptabilise le nombre de mouches sur son piège classique, un attrape-mouche installé dans un olivier test. Cela lui permet de suivre l'évolution de la mouche de l'olive.
" Là, j'en suis à 5 mâles et une femelle. On voit vraiment si l'arbre risque d'être contaminé par la mouche. C'est un véritable fléau ! " explique Aurore Fabre.
Du moment que l'olivier est piqué, l'olive est invendable...
La mouche de l’olive, qui peut vivre jusqu’à plus de 8 mois, peut parcourir des dizaines de kilomètres par jour afin de se nourrir. La femelle va pondre plus de 400 œufs durant la saison. Pour cela, elle va pondre ses œufs directement dans l’olive, ce qui laissera place à un asticot, quelques jours plus tard. Elle se sert de l’olive comme nid et comme un système de développement pour sa larve, ce qui va venir infecter l'olive.
En France, depuis plusieurs années, on connaît une grande invasion de cet insecte nuisible.
Un nouveau procédé... le filet tube
Pour contrer cet insecte ravageur, la famille Fabre n'a pas beaucoup de choix. En reconversion bio, la seule action possible, c'est de traiter avec de l'argile. Mais cette année, une nouvelle technique vient d'apparaître. Il s'agit de poser un filet sur l'olivier pour créer une barriere physique entre la mouche et l'arbre.
" C'est une technique déjà utilisée depuis de nombreuses années en arboriculture, sur des pommiers, cerisiers, abricotiers et pêchers. Sur l'olivier, nous sommes très peu à faire cette démarche car c'est très onéreux " détaille Marc fabre, propriétaire de l'exploitation d'oliviers.
A 15.000 euros l'hectare, Marc Fabre a choisi dans un premier temps d'utiliser cette technique uniquement sur les oliviers qui produisent de la lucque, la Rolls des olives de bouche. Cela ne représente que 1% de ses 18 hectares.