La secrétaire nationale des écologistes était devant le tribunal de Narbonne ce vendredi matin : Marine Tondelier est poursuivie pour diffamation par deux vignerons audois. L'affaire remonte au 12 juin 2023 lors de sa venue dans l'Aude, un épisode houleux qui avait largement été relayé sur les réseaux sociaux.
Marine Tondelier est arrivée discrètement, ce vendredi en milieu de matinée, au palais de justice de Narbonne dans l'Aude.
La secrétaire nationale des Écologistes a ainsi évité de se retrouver face à la quarantaine de viticulteurs audois, réunis devant le tribunal pour soutenir leurs collègues qui la poursuivent en diffamation.
"Va faire la soupe, salope "
Les faits s'étaient déroulés en juin 2023. Lors d’une visite dans l’Aude, Marine Tondelier et Sandrine Rousseau, députée EELV, qui cheminaient à pied, avaient été bloquées par des viticulteurs du secteur.
Elles étaient venues pour rencontrer des opposants au projet de golf et d'hôtel de luxe, à Fontiers-Cabardès, dans la Montagne noire. Après cette rencontre, les deux militantes écologistes avaient rendez-vous au domaine de Ventaillole, à Ventenac-Cabardès, pour participer à un atelier des états généraux de l’écologie.
C'est là qu'une cinquantaine d’agriculteurs en colère contre les écologistes qu'ils accusaient de vouloir "leur imposer leur mode de production" et exaspérés "de se faire cracher dessus" à cause de l'agri-bashing ambiant, avait décidé de leur barrer la route avec leurs tracteurs, sur le chemin d’accès au domaine.
Des insultes avaient fusé et la vidéo de ces échanges houleux avait fait le tour des réseaux sociaux.
« Va faire la soupe salope, grosse salope ».@sandrousseau et moi nous sommes vues hier barrer la route par des vignerons de l'Aude.
— Marine Tondelier (@marinetondelier) June 13, 2023
Discuter ok (ce que nous avons fait d’ailleurs).
Les insultes, les entraves et les intimidations par contre, non.
On vous explique 🧶⤵️ #EELV pic.twitter.com/tx4Mx4U6dk
"Ils ont brûlé sa grange"
Lors de ces vifs échanges, Marine Tondelier avait affirmé que des agriculteurs avaient "brûlé une grange", propos pour lesquels elle est aujourd'hui poursuivie en diffamation.
La secrétaire nationale des Écologistes a reconnu avoir prononcé cette phrase lors de l'audience, ce vendredi.
L’affaire a été mise en délibéré au 29 novembre.