Le constat dressé par les vignerons du Minervois est catastrophique. Le tiers du vignoble audois a été détruit selon eux par les chutes de grêle et les rafales de vent de dimanche après-midi. La préfecture a ouvert une cellule de crise.
"il n'y a rien eu de pire depuis les inondations de 1999" La phrase est prononcée par Frédéric Rouanet le président du syndicat des vignerons du midi.
Le préfet de région s'est déplacé avec son homologue de l'Aude à Tourouzelle l'une des communes les plus touchées par l'orage de dimanche après-midi.
Il s'agit de constater l'ampleur des dégâts. Le périmètre concerné est large et couvre le vignoble du Minervois.
Pour les vignerons présents les conséquences sont lourdes à court terme mais aussi à moyen terme car la vendange 2015 est aussi en danger si le bois est touché.La FNSEA a des craintes sur les approvisionnements en raisins et le volume de production.
Plus de 15.000 ha concernés étaient en cours d'évaluation lundi par les services de l'Etat, dont certaines parcelles ont été détruites à 100%, a indiqué Jérôme Despey, secrétaire général de la Fédération des exploitants agricoles et viticulteur dans l'Hérault.
"Ces intempéries se produisent à un moment très sensible pour la vigne, au stade
de fermeture de la grappe alors que nous sommes à un mois des vendanges" particulièrement
précoces, prévues le 15 août, rapporte Jérôme Despey
De plus les parts de marché conquises ces dernières années risquent d'être perdues faute de quantités suffisantes de vin du Minervois à offrir à la vente.
Jérôme Despey, qui préside également le conseil de la filière viticulture de FranceAgriMer, redoute déjà une "nouvelle baisse de production" du vignoble
français.
"Va se poser le problème d'approvisionnement; nous risquons de nouveau de perdre des parts de marchés alors que les conditions climatiques nous amènent d'année en année à avoir les plus petites productions jamais connues", insiste-t-il.
Il est question de milliers d'hectares détruits en quelques minutes.
Partout des vignes inondées et hachées par le vent et la grêle.
Une première évaluation indique de 10 000 à 15 000 hectares de vigne détruites et de 600 000 hectolitres de perte de récolte. C'est à dire du tiers de la production audoise.
Les producteurs de fruits ont eux aussi été touchés.
Les vergers de pommiers en particulier et toujours dans la région du Minervois.
Le reportage de notre équipe audoise jean-piere Laval et Frédéric Guibal