Les légionnaires étaient déjà arrivés sur le Larzac il y a quelques semaines mais c'est ce mercredi que la Légion étrangère a été officiellement installée à La Cavalerie dans l'Aveyron, marquant le retour des militaires sur le plateau du Larzac, enjeu d'une bataille homérique dans les années 70.

Cette fois, ça y est, l'armée est de retour sur le plateau du Larzac. En tout cas, elle y est désormais officiellement installée. La passation de commandement de la 13ème demi-brigade de la légion étrangère a eu lieu ce mercredi après-midi sur le camp militaire de La Cavalerie, dans l'Aveyron en présence du général d'armée Jean-Pierre Bosser et des autorités civiles et militaires. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, annoncé il y a plusieurs semaines, n'a finalement pas fait le déplacement pour la remise du drapeau.

450 légionnaires sont déjà installés sur ces terres, synonymes de lutte contre l'extension du camp militaire du Larzac, dans les années 70. Ils seront rejoints par plusieurs centaines d'autres pour atteindre un effectif de 1 200 personnes d'ici fin 2018. L'Etat a annoncé un investissement de 116 millions d'euros entre 2016 et 2020 pour l'installation de cette demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), stationnée aux Emirats Arabes Unis depuis 2011 après 49 ans passés à Djibouti. Son arrivée sur le Larzac s'est faite avec beaucoup moins de heurts que par le passé même si plusieurs manifestations d'opposants ont déjà eu lieu. Car si pour certains, c'est tout le territoire qui va bénéficier de cette installation, pour d'autres, comme le collectif Gardem lo Larzac, il s'agit-là d'un chantage à l'emploi.La lutte du Larzac : 10 ans de combat
Le plateau du Larzac, prévu pour l'extension d'un camp militaire en 1971, s'est retrouvé au coeur de dix ans de combat. La lutte a d'abord été menée par une centaine d'agriculteurs, rejoints ensuite par des dizaines de milliers de jeunes militants. Le Larzac est ainsi devenu un symbole de la lutte contre le militarisme et le capitalisme, et plus largement du retour à la terre.
L'Etat a finalement renoncé à son projet d'extension en 1981, après l'élection de François Mitterrand à la Présidence de la république. Les etrres ont ensuite retrouvé leur vocation agricole. L'Etat a accordé en 1985 un bail emphytéotique de 60 ans à la Société Civile des terres du Larzac (SCTL), société en gestion collective, gérée notamment par José Bové. Un bail que Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture a récemment prolongé jusqu'en 2083.

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