Deux brebis ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi 9 avril dans un élevage du Larzac, en Aveyron. Pour tenter de rassurer les éleveurs, la préfecture leur rappelle que les tirs de défense sont autorisés face à la menace du loup. .
L'inquiétude grandit chez les éleveurs du Larzac dans l'Aveyron. Mardi 9 avril, au petit matin, un éleveur de l'Hospitalet-du-Larzac a découvert deux de ces brebis mortes. Plusieurs autres blessées. Pour lui, il n'y a aucun doute, le coupable serait le loup.
"Nous n'avons pas de problème avec les chiens. La façon dont elles ont été tuées nous fait penser au loup. La DTT [direction départementale des territoires] a conclu que la piste du loup n'est pas écartée", expose Frédéric Goujon, éleveur de brebis - GAEC de la Doline à La Jasse.
Une enquête de l'OFB est en cours. Seul l'office français de la biodiversité peut déterminer si une autre espèce de canidé peut être à l'origine de cette attaque. Dans le département de l'Aveyron, depuis le début de l'année, six exploitations différentes ont été expertisées.
Des tirs de défense simple ou renforcé autorisée
Face à cette nouvelle attaque potentielle, la préfecture tente de rassurer les éleveurs. Dans un communiqué publié mercredi 11 avril, la direction des services du cabinet précise que "des arrêtés autorisant des tirs de défense simple ou renforcée ont été rapidement pris au profit des éleveurs concernés ou potentiellement menacés". Elle rappelle que les louvetiers ont pris contact avec les éleveurs pour analyser la situation.
Les louvetiers assurent, depuis une semaine, une présence sur le terrain pour intervenir de façon réactive sur les exploitations et permettre la protection des troupeaux.
Préfecture de l'AveyronCommuniqué du 11 avril 2024
Mais ces mesures n'apportent pas de solutions à Frédéric Goujon. Pour protéger ses brebis, il a dû réorganiser son exploitation. "Mes 300 brebis sont maintenant sous le hangar. Je les garde à l'abri. Mais il faut leur donner à manger, alors qu'il y a de l'herbe dehors", s'inquiète-t-il. L'éleveur pense à une réorganisation totale si la menace persiste.
Dans ce contexte compliqué pour les éleveurs, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de l'Aveyron ont demandé ce vendredi 12 avril au Préfet l’intervention immédiate de la brigade loup, afin de protéger les troupeaux contre de nouvelles attaques.