Assassinat de Pascal Filoé à Rodez : l'accusé a tué "par amour pour son chien" selon la défense

L'avocate d’Alexandre Dainotti, accusé d'avoir assassiné le chef de la police municipale de Rodez le 27 septembre, a déclaré dans la presse qu'elle plaiderait le "crime passionnel" pour son client, qui aurait tué par amour pour son chien. Une déclaration qui a choqué la famille de la victime. 

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La Dépêche, Centre Presse ou encore Midi Libre en ont fait leurs gros titres, ce lundi 1er avril. La défense d’Alexandre Dainotti, 39 ans, accusé d'avoir poignardé à mort le chef de la police municipale de Rodez, Pascal Filoé, plaide le "crime passionnel".

Et pas n'importe lequel : selon maître Isabelle Gharbi-Terrin, avocate au barreau de Marseille et spécialiste de la défense des animaux, son client a agi par amour pour son chien, un molosse qui lui avait été retiré par mesure administrative.

Une plaidoirie inédite, que l'avocate a souhaité dévoiler à la presse. Elle espère ainsi abaisser de quelques années la peine encourue par son client, "entre 30 ans et la perpétuité", par le jeu des circonstances atténuantes.  

C’est un crime passionnel, mais le sujet de cette passion est un chien. Il a tué parce qu’il aimait ce chien, il lui portait une passion ravageante. Rien ne laissait penser qu’il aurait pu passer à l’acte pour un chien, et pourtant, c’est le seul mobile. Il a vécu cette confiscation comme si on lui enlevait son enfant, on lui enlevait sa famille. À tort, car c'est un chien, mais c'est l'irrationalité de la passion. Il n’y avait personne autour de lui, il n’avait que son chien, c’était sa raison de vivre.


Mais le dévoilement de la plaidoirie n'a pas plu à la famille de la victime. Selon maître Elian Gaudy, leur avocat, les enfants, les parents et la veuve de Pascal Filoé ont été choqués de lire que le défunt ait pu être victime d'un crime passionnel. 

Sur le fond, chaque accusé a le choix de son système de défense. Mais je crois qu’à un moment donné lorsqu’on fait des déclarations, il faut mesurer la portée de ses propos. Il ne faut pas oublier qu’un homme a été sauvagement poignardé, et est décédé, laissant une veuve, et des enfants sans père. La famille a été choquée par ce qu'elle a pu lire, et pour eux cela dépasse l'entendement. 

L'avocat, quant à lui, a dénoncé les méthodes de sa consoeur, qui a contacté la presse pour dévoiler des éléments du dossier.

Je suis soumis au secret de l’instruction, secret que je dois à mes clients, et je n’envisage pas de dévoiler sur la place publique les éléments d’un dossier. Il ne faut pas confondre tribune et tribunal.

L'avocate, elle, défend son initiative : "Cela fait 30 ans que je travaille avec la presse, de temps en temps, je suis obligée d’utiliser ce moyen pour interpeller la justice sur ce que ressent l’opinion."

Ce motif inédit d'assassinat sera étudié par la cour d'assises dans deux ans environ.
 
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