Depuis près de 40 ans, l'Occitanie a des liens forts avec les indépendantistes Kanaks... Notamment les paysans du Larzac qui leur ont offert un morceau de terre dans l'Aveyron.
"Bienvenue en terre Kanak". Quelques mots gravés sur un panneau de bois, dans une forêt de Montredon-du-Larzac, dans l'Aveyron marquent l'entrée de la parcelle. Un petit bout de terre, symboliquement offert par les paysans du Larzac à leurs amis indépendantistes Kanaks.
"C'est symbolique" explique aujourd'hui Chantal Alvergnas, paysanne du Larzac, "on leur a donné un petit bout de terre parce qu'on sait que la France leur a pris la leur".
Une amitié née au début des années 1980
Tout commence au début des années 1980 quand le leader indépendantiste Kanak, Jean-Marie Tjibaou, soutient la lutte des militants du Larzac pour empêcher l'extension d'un camp militaire sur le plateau. Leur lutte est la même : éviter la spoliation de la terre. "Pour eux, ça paraissait évident qu'ils défendent leur terre. Leur terre, c'est leur vie, c'est tout." raconte Pierre Burguière, paysan du Larzac "et le Larzac, pour nous, ça a été pareil, on nous arrachait les tripes."Cette cause commune est aujourd'hui symbolisée par un abri construit il y a 28 ans. Une cazelle caussenarde en pierres de l'Aveyron, surmontée d'une flèche faitière de case traditionnelle calédonienne qui accueille les visiteurs de passage. Kanaky et Larzac, deux cultures et deux luttes réunies par une même terre.
Voir ici le reportage de Sylvain Duchampt et Thierry Villéger :