On le pressentait au moment du déconfinement, le tourisme vert pouvait bien tirer son épingle du jeu, dans le marasme lié à l'épidémie de coronavirus. La tendance se confirme : les départements ruraux ont gagné une nouvelle clientèle, qui va peut-être compenser l'absence des touristes étrangers.
Eviter les bains de foule, profiter des grands espaces, de la nature, et découvrir des paysages à couper le souffle, à quelques dizaines ou centaines de kilomètres de chez soi : c'est la combinaison gagnante de cet été 2020.
Au sortir du confinement, alors que tous les projets de vacances étaient bouleversés, les Français qui partent traditionnellement en vacances en juillet ou en août ont dû prendre des décisions. Et modifier leurs habitudes.
Les voyages à l'étranger étant peu recommandés, les déplacements en avion redoutés, il restait à trouver le coin idéal en France : et beaucoup ont exprimé le souhait que ce soit hors des sentiers battus.
L'Occitanie regorgeant de sites remarquables en pleine nature, tirera-t-elle son épingle du jeu, cet été 2020, quand d'autres font grise mine ? Des premiers signes semblent le confirmer.
Dans le département de l'Aveyron, on enregistre une hausse de 14 % de la fréquentation touristique au mois de juillet, par rapport à 2019. A Saint-Chély-d'Aubrac, par exemple, Fanny et Jérémy Cocq, originaires du Nord de la France, ont repris il y a deux ans le gîte et le camping municipaux. Après un début de saison catastrophique, comme tout le monde, surprise, les réservations ont repris : "Les mois de juillet et août ont été bons et on espère une belle arrière-saison", explique Jérémy Cocq, le gérant du gîte et camping.
Outre les nationalités des clients, l'âge et les habitudes ont aussi changé. Plus de jeunes, et moins de groupes : le coronavirus, décidément, aura bouleversé bien des comportements.On a eu que des Français, alors que les autres années, avec le chemin de Saint-Jacques, on a des Allemands, des Belges...
Cette tendance se confirmera-t-elle les saisons suivantes ? C'est probable, l'OMS (organisation mondiale de la santé) prévoyant une sortie de crise d'ici deux ans.