Le tribunal de commerce de Toulouse a placé la société SAM en niveau 3 du redressement judiciaire. Une décision importante qui écarte la direction Chinoise, une "petite" victoire pour la société viviézoise et ses salariés.
Placée en redressement judiciaire le 13 décembre dernier, la société Jinjiang SAM avait alors été bloquée par les salariés, retenant ainsi les dirigeants chinois. Une action coup de poing pour montrer qu’ils ne voulaient plus de la tutelle de Jinjiang.
Selon Ghislaine Gistau, déléguée syndicale CGT, interrogée par nos équipes ce jour-là :
En plaçant la société en niveau 3 de redressement judiciare, le tribunal de commerce de Toulouse écarte les dirigeants chinois."Les dirigeants sont défaillants, ils mettent à mal notre outil de travail, ils ne sont pas capables de gérer cette entreprise, il y a urgence de les sortir définitivement ".
Une décision qui soulage les 380 salariés de l’entreprise qui demandaient depuis le début du conflit de confier la gestion à ses administrateurs.
Des difficultés demeurent
Jinjiang SAM fabrique des carters d’aluminium pour l’industrie automobile, notamment pour Renault et la situation économique de l’entreprise n’est pas au beau fixe.Un comité social et économique doit se tenir en fin de semaine pour aborder notamment les mesures de chômage partiel déjà actées.
Les représentants du personnel devraient rencontrer prochainement la présidente de la région Occitanie, Carole Delga.
A la recherche d’un repreneur
La recherche d’un repreneur est désormais possible du fait du placement de la société en niveau 3 de redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Toulouse.Dans ce dossier le foncier reste un problème. En effet, il est détenu par une société d'investisseurs chinois.
Jean-Louis Chauzy, président du CESER, le conseil économique social et environnemental régional d'Occitanie, souhaite que ce foncier soit rendu aux collectivités. Il a d'ailleurs allerté à ce sujet la présidente du conseil régional d'Occitanie.
C'est pour lui aussi une manière d' accompagner plus sereinement le futur repreneur. Il reste confiant, les services du ministère de l'économie et des finances sont mobilisés sur cette problématique et sur la recherche d'un futur repreneur.
Aucun nom d'entreprises ne circule pour le moment mais Jean-Louis Chauzy reste confiant. Il a pris acte de l'incapacité du groupe Chinois à respecter ses engagements. Il espère que le tribunal de commerce de Toulouse décide de la continuité juridique de l'entreprise sur une durée de 6 mois. Le tribunal devrait se prononcer ce vendredi.
Enfin, Jean-Louis Chauzy qui gère ce dossier reste confiant, porteur d'une bonne nouvelle : "le groupe Renault assure la continuité de ses commandes a moins sur 6 mois, une bouffée d'oxygène pour revenir à une solution industrielle française".