Figure incontournable des villages jusqu'aux années 50, les gardes champêtre sont de moins en moins nombreux en France. Eric Babec est l'un d’eux. Il assure sa mission depuis plus de 30 ans dans une commune de l'Aveyron.
Fidèle au poste depuis plus de 30 ans, Eric Babec est un pilier de la commune de Saint-Georges-de-Luzençon dans l'Aveyron. Agent communal, il est aussi Garde champêtre de cette commune de 1500 habitants.
Missions multiples
Eric est présent chaque jour pour assurer la sécurité des élèves de l'école privée du village qui doivent traverser la route pour se rendre à la cantine. Un regard vigilant. Toujours. Mais sa mission ne s'arrête pas là.
"Un garde champêtre a sept missions à assurer. C'est plus que la police municipale qui elle ne s'occupe pas de la chasse, de la pêche et du funéraire", précise Eric Babec qui arbore fièrement son uniforme et son badge.
Dans le cimetière du village, il s'assure que tout se passe bien pour les familles qui ne peuvent être proches de leurs défunts.
Un maillon essentiel
Eric doit être disponible 24h/24. "C'est moi qu'on appelle s'il y a un problème. Un petit conflit de voisinage, un dépôt de déchets sauvages. Parfois, ce sont les services de l'État qui peuvent me contacter directement. Je suis un petit maillon, le plus petit".
Mais un maillon essentiel à la vie de la commune selon le maire Didier Cadaux. "Sa retraite approche et je ne sais pas si on pourra renouveler le garde champêtre. C'est une personne assermentée avec un uniforme. Ça amène un peu de sérénité dans la commune".
Qui comme moi, a connu le garde champêtre ? pic.twitter.com/Hxdfg1zeou
— Nathalie17 (@ThibaudeauNath1) August 6, 2022
Les gardes champêtre sont en voie de disparition en France. Fonction incontournable dans les villages jusqu'aux années 50, leur nombre diminue comme peu de chagrin.
Le pays en comptait 30 000 en 1958, année où leur recrutement n'est plus obligatoire pour les communes. Il en resterait aujourd’hui moins de 1 000.
Eric Babec pourrait bien être le dernier de son village.
Écrit avec N.Saignes