500 manifestants se sont rassemblés jeudi matin dans la préfecture de l'Aveyron pour protester contre les 214 suppressions d'emplois annoncées à la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM) de Viviez et les 750 suppressions de postes prévues à l'usine Bosch à Onet-le-Château.
A la salle dite des fêtes de Rodez, ce n'était pas vraiment celle de l'emploi ce jeudi matin. Alors qu'une table ronde s'y tenait entre services de l'Etat, administrateurs judiciaires, représentants de Renault, élus locaux et délégués syndicaux pour examiner l'offre de reprise de la fonderie automobile SAM de Viviez, un rassemblement des salariés, rejoints par ceux de l'usine Bosch et par la population pour défendre l'emploi a réuni, selon la police, 500 manifestants sur l'Esplanade des Rutènes voisine.
L'usine SAM bloquée depuis mardi par les salariés
Depuis mardi après-midi, les ouvriers de l'usine SAM, appartenant depuis 2017 au groupe chinois Jinjiang et qui travaille presque exclusivement pour Renault, se sont mis en grève et se relaient jour et nuit pour bloquer ce site industriel situé en périphérie de Decazeville. Ce jeudi matin, ils sont montés à bord de quatre autobus affrêtés pour aller manifester à Rodez, protester contre le plan de reprise par le groupe espagnol CIE Automotive de leur usine, qui prévoit la suppression de 214 emplois sur 357.
Les salariés de la SAM rejoints par ceux de la Bosch
Des salariés de l’usine Bosch d'Onet-le-Château, où 750 postes doivent être supprimés d'ici 2025, avaient débrayé dans la matinée à l'appel de la CGT pour venir grossir les rangs de la manifestation.
Que fait-il ?, A quoi sert-il ?
Invité de nos confrères de France Bleu Occitanie, le maire de Rodez Christian Teyssèdre s'était exprimé jeudi matin sur la situation de l'emploi dans l'Aveyron en s'en prenant vigoureusement au ministre de l'Economie Bruno le Maire, qui avait déclaré que sans l'Etat, l'usine Bosch aurait fermé. "Que fait-il ? À quoi sert-il ?", s'est notamment interrogé le maire de Rodez à propos du ministre.