Sur le plateau de l’Aubrac, dans la commune de Cantoin au nord de Laguiole dans l'Aveyron, on peut visiter le plus grand musée de cornemuses au monde. Une immersion dans cet instrument millénaire, au pays de la cabrette auvergnate.
Gaïta galicienne, pipes irlandaises, zampogna italienne, veuze, musette ou encore bodega languedocienne, boha gascone et cabreta auvergnate : si la cornemuse se décline en plusieurs langues c’est bien parce qu’elle se pratique de l’Afrique du Nord jusqu’en Finlande. Mais désormais, c’est au cœur de l’Aubrac que se trouve sa maison commune, à Vines sur la commune de Cantoin.Dans ce petit village aveyronnais, l’ancienne maison de la cabrette qui glorifiait jusque-là l’instrument traditionnel auvergnat, s’est muée en véritable temple international de la cornemuse. Après 3 ans de travaux, l'espace muséographique est passé de 80 à 400m².
Le musée regroupe une collection exceptionnelle de près de 200 cornemuses du monde entier dont une centaine de cabrettes.
A l’intérieur, un chemin pédagogique accompagne les scolaires, des audio-guides promènent les visiteurs dans plusieurs salles d’expositions qui font la part belle à l’instrument à vent mais également aux autres instruments de bal qui l’accompagne comme la vielle à roue, l’accordéon ou le violon.
Une partie du musée a même été transformée en atelier de fabrication de cabrette présentant les outils et techniques utilisés au XIXème siècle.
Le projet de ce musée atypique est porté par André Ricros, musicien expert en instruments et musiques traditionnelles du massif-central et Jean-Louis Claveyrole, musicien et fabriquant de cabrette.
Pour le maire de la commune de Cantoin, Simon Cros, l'ouverture de la nouvelle version du musée est un moyen supplémentaire de mettre en valeur l'Aubrac et une partie de sa culture : "Les gens connaissaient la cabrette mais n’y attachaient pas toute la valeur qu'elle mérite. Ce n'est pas que du folklore. C’est un patrimoine et c'est toute une culture, mondiale. Le musée permet de préserver et de transmettre ce patrimoine" précise le maire.Pas besoin d’aller dans tous les pays du monde pour découvrir ces instruments, le monde est ici à Cantoin. Pour réunir cette collection, ce sont des années de travail. Il a fallu trouver les bons contacts. André Ricros nous a beaucoup aidé. Toute sa vie il a récolté des sons, des images et des instruments. Grâce son réseau, que l’on a réveillé, on a pu acquérir toutes ces cornemuses.
Le musée de la cornemuse de Cantoin est ouvert du vendredi au dimanche, de 14h à 18h.