"Si Bosch ferme à Rodez, c'est comme si Airbus disparaissait à Toulouse"

Reçus au ministère de l'économie ce mardi, les représentants du personnel de Bosch Onet-le-Château près de Rodez ont rappelé que l'entreprise représente 1300 salariés et 10 000 emplois induits. 

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Comme prévu, l'intersyndicale de Bosch Onet-le-Chateau a rencontré un conseiller de Bruno Lemaire, le ministre de l'économie, ce mardi à Paris. Alors que les inquiétudes sur le maintien de l'emploi dans l'usine proche de Rodez se renforcent, les représentants du personnel ont insisté sur le poids de l'entreprise dans l'économie du département. Une situation résumée par cette phrase de Pascal Raffanel (CFE CGC) : "Si Bosch ferme à Rodez, c'est comme si Airbus disparaissait à Toulouse". 


La comparaison est frappante. Mais quand on sait que Bosch représente 1584 emplois directs et 10 000 emplois induits, ce parallèle prend tout son sens. Aujourd'hui, le site est en difficulté en raison de la diminution du marché des véhicules diesel. 

"Nous avons rappelé au ministère, les trois axes qui sont pour nous essentiels pour la sauvegarde de l'emploi à Rodez", a expliqué Yannick Anglares, délégué CGT s'exprimant au nom de l'intersyndicale.

Ces trois axes sont les suivants : 

  • un "discours de vérité du gouvernement" au sujet du diesel et la fin du diesel-bashing.
  • un engagement de l'Etat, actionnaire de Peugeot et Renault, à pousser ces industriels à acheter des pièces fabriquées à Rodez
  • la volonté d'inciter Bosch à investir sur le site ruthénois pour fabriquer une nouvelle génération d'injecteurs et pérenniser l'emploi jusqu'en 2024, le temps d'étudier une mutation industrielle du site d'Onet-le-Château.
L'intersyndicale semble avoir été entendue par les services du ministère. Mais l'écoute ne suffit plus. Il faut des actes. Les salariés de Bosch attendent désormais de pieds fermes la venue sur le site d'Uwe Gackstatter, directeur de la division électromobilité essence et diesel du groupe. Le 26 janvier prochain. 
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