Expliquer le glissement de jeunes musulmans vers des filières djihadistes n'est pas une tâche facile. Me Khadija Aoudiia, une avocate nîmoise a observé ce qu'il se passait dans les prisons et a échangé avec des familles de jeunes qui se sont radicalisés. Selon elle, les causes sont multiples.
Me Khadija Aoudiia, avocate au barreau de Nîmes depuis 22 ans, a plusieurs clients issus des quartiers sensibles de l'agglomération nîmoise. Depuis plusieurs années, elle est à l'écoute des familles de jeunes musulmans concernés par le phénomène de radicalisation.
L'avocate pénaliste n'est pas surprise par ce phénomène. Elle l'observe depuis 20 ans dans les banlieues ainsi que dans les prisons. Les prisons étant des lieux propices à la radicalisation.
Malgré un constat alarmant, Me Khadija Aoudiia est optimiste.
"C'est un problème identitaire. Et ces jeunes qui sont en quête d'identité vont rechercher à travers la religion notamment ce qui peut être leurs origines ethniques.".
Trouver un équilibre entre l'identité française et les origines des jeunes en question est un début de solution selon elle.
E. Jubineau et N. Chatail ont rencontré Me Khadija Aoudiia, avocate barreau de Nîmes.
E. Jubineau et N. Chatail
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Me Khadija Aoudiia.
N. Chatail