Dimanche, alors que 12 avions de la Sécurité civile sont mobilisés pour lutter contre l'incendie de Loupian, près de Sète, dans l'Hérault, un incident s'est produit sur le Tracker N°12. Un de ces trains d'atterrissage s'est affaissé et l'avion qui roulait sur la piste de Béziers a été déséquilibré.
Les 7 Tracker bombardiers d'eau de la Sécurité civile basés sur l'aéroport de Nîmes-Garons sont donc cloués au sol suite à un incident grave survenu ce dimanche sur l'aéroport de Béziers-Vias-Cap d'Agde.
Alors qu'il roulait sur la piste à faible allure, pour aller sur la zone de décollage, le Tracker N°12, s'est subitement affaissé. Un train d'atterrissage latérale de l'appareil avait cédé, déséquilibrant l'avion qui s'est arrêté immédiatement. Il n'y a aucun blessé et pas d'autres dégâts sur l'appareil selon des sources proches de la Sécurité civile.
L'aéroport de Béziers a toutefois été fermé par mesures de sécurité.
On ignore s'il s'agit d'un incident technique sur l'appareil et donc structurel ou d'une cause extérieure, comme un obstacle ou un défaut sur la piste.
Une enquête est ouverte. En attendant de comprendre les causes de l'incident, les 7 Tracker français sont cloués au sol. Des vérifications techniques et des expertises vont être réalisées sur tous les avions avant qu'ils puissent reprendre les airs.
Aujourd'hui, la flotte de la Sécurité civile basée à Nîmes-Garons compte 22 appareils bombardiers d'eau opérationnels.
12 Canadair, 7 Tracker et 3 Dash.
Alors que 12 avions de la Sécurité civile étaient mobilisés pour lutter contre l'incendie de Loupian, près de Sète dans l'Hérault, dans l'Hérault, un incident s'est produit sur le Tracker N°12. Un de ces trains d'atterrissage s'est affaissé et l'avion qui roulait sur la piste de Béziers a été déséquilibré.
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©F3 LR : Récit L.Calmels
Le Tracker N°12
Ce lundi matin, une équipe de la Sécurité civile est venue évacuer l'appareil accidenté du Pélicandrome de Béziers. Il doit être expertisé pour comprendre les causes de cette rupture de train d’atterrissage.
A noter que les trains d'atterrissage sont les éléments les plus contrôlés sur ces appareils, car ils passent leur temps à atterrir et décoller.
Cet incident arrive à une période où les bombardiers d'eau sont très sollicités notamment en Languedoc et en Roussillon.
Heureusement, la météo prévoit des pluies pour mardi.
Ils restent tout de même 15 appareils nationaux et 3 Morane du département de l'Hérault en cas d'incendie.
Ce qui devrait "être largement suffisant" par rapport aux menaces incendies prévues, a souligné le lieutenant-colonel Michaël Bernier, directeur de la communication, évoquant la possibilité de faire appel à des "moyens européens extérieurs" si la situation évoluait.
Le Tracker, un avion ancien ?
Avion de conception ancienne, initialement destiné aux armées, les Tracker auraient dû être retirés du service en 2008. Un programme de révision technique de grande ampleur les a maintenu en activité. Le Tracker peut franchir 1.600 km à la vitesse de 400 km/h. Il emporte 3,2 tonnes d'eau ou de produits retardant.
Le crash du Tracker 22 le 2 août à Générac
Vendredi 2 août, un bombardier de la Sécurité civile s'est écrasé dans le Gard, au cours des opérations pour éteindre un incendie à Générac. Le pilote n'a pas survécu au crash du Tracker, qui serait dû à une "perte de repères" à cause de la fumée. Deux enquêtes ont été ouvertes.
Le pilote Franch Chesneau est décédé dans l'accident.
Déjà en 2016, un problème sur un Canadair avait cloué la flotte de ce type d'appareils au sol, le temps d'une enquête.