Catalogne : la liberté retrouvée avec la levée partielle des restrictions sanitaires

Ce dimanche 9 mai à minuit était synonyme de liberté pour les Espagnols. Les Catalans sont désormais autorisés à sortir de leur région pour retrouver des proches, et le couvre-feu a été levé. Depuis le mois d’octobre, l’Espagne était sous état d’urgence sanitaire.

Levée du couvre-feu

A minuit ce dimanche, des dizaines de milliers de jeunes ont envahi Barcelone pour se rassembler et fêter la fin des restrictions sanitaires en vigueur depuis le mois d’octobre 2020 : "On dirait le Nouvel An", disait Oriol Corbella, 28 ans, sorti dans les rues comme des centaines de jeunes, "on retrouve un peu de normalité, de la liberté, mais il faut garder à l'esprit que le virus est encore présent", ajoutait-il.

Si les bars, restaurants, cinémas et musées sont restés ouverts, le couvre-feu variait de 22h à 23h selon les régions depuis l’automne dernier. Mais ce dimanche à minuit sonnait la levée de ce couvre-feu pour la plupart des régions d’Espagne.

Déplacements entre les régions autorisés

Mais ce 9 mai est aussi, pour les Espagnols, l’occasion de retrouver leurs proches puisque les habitants sont désormais autorisés à sortir de leurs régions. A part à Noël où les restrictions avaient été assouplies durant quelques jours pour permettre les réunions familiales, les Espagnols ne pouvaient pas quitter leur région depuis le début de l'état d'urgence fin octobre. Certains n’avaient pas vu leur famille depuis plusieurs mois. C’est le cas de Laura, elle avait les larmes aux yeux à la gare d'Atocha en attendant des membres de sa famille venus de la région de Castille-la-Manche (centre). "Ca fait huit mois qu'on ne les a pas vus, c'est beaucoup d'émotion", a expliqué cette femme de 45 ans à nos confrères de l’AFP.

Casse-tête juridique

Vent de liberté pour les Espagnols, la levée de l'état d'urgence est en revanche un véritable casse-tête pour les régions, compétentes en matière de gestion de la crise sanitaire. Car, depuis octobre, elles avaient pu imposer des couvre-feux et bloquer l'entrée ou la sortie de leur territoire sans avoir besoin de l'autorisation de la justice, grâce à la limitation des libertés fondamentales permise par ce régime d'exception.

Si elle est synonyme de levée du couvre-feu et d'ouverture des régions, la fin de l'état d'urgence ne signifie toutefois pas la fin des restrictions dans l'un des pays les plus touchés en Europe par la pandémie avec près de 79.000 morts et 3,5 millions de cas.

Les 17 communautés autonomes peuvent, par exemple, toujours limiter les horaires ou la capacité d'accueil des bars, des restaurants ou des commerces. Elles peuvent aussi demander le rétablissement d'un couvre-feu ou le bouclage de leur territoire mais ont désormais besoin pour cela de l'aval d'un tribunal.

Mise en garde des autorités

Les autorités ont mis en garde la population, fatiguée par plus d'un an de restrictions, contre le risque d'un relâchement excessif : "Il faut éviter d'avoir "une fausse perception. Cela ne veut pas dire la fin des mesures de contrôle de l'épidémie", a insisté l'épidémiologiste en chef du ministère de la Santé, Fernando Simon. "Les gens doivent comprendre qu'ils doivent continuer à appliquer les mesures qui dépendent de chacun d'entre nous", a-t-il ajouté car "on ne peut rien exclure en terme d'évolution de la pandémie".

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