Le conseiller régional FN, Julien Sanchez, reconnu coupable de provocation à la discrimination raciale

Une soixantaine de militants et sympathisants FN était réunie au palais de justice de Nîmes, pour le délibéré du jugement concernant Julien Sanchez et deux de ses amis de Facebook. En revanche, Jean-Marie Le Pen, annoncé pour un banquet frontiste, ce soir à Nîmes, n'est pas venu.


Julien Sanchez conseiller régional FN et 2 de ses amis Facebook sont reconnus coupables de provocation à la discrimination raciale.
Ils sont condamnés à 4.000 euros d'amende chacun mais l'inéligibilité requise contre Julien Sanchez n'a pas été retenue et 1.000 euros sont assortis de sursis. Il va tout de même faire appel du jugement.

Ces 2 amis sont donc condamnés à 4.000 euros de dommages et intérêts à Leila Tella, compagne de Franck Proust, partie civile dans ce dossier, dont 3.000 euros avec sursis.

A noter que Julien Sanchez a écrit à la ministre de la justice pour demander que le vice-procureur soit sanctionné pour avoir dit à l'audience : "vous êtes à la démocratie ce que l'éjaculation précoce est à la sensualité".

Julien Sanchez était poursuivi comme directeur de publication, ayant laissé diffusé sur son compte Facebook des commentaires insultants. Il a expliqué pour sa défense qu'il était alors en campagne et n'avait pas le temps de vérifier tous les commentaires laissés sur sa page Facebook.
Ce responsable du FN a restreint l'accès à sa page après ces deux commentaires.



Réaction de Jean-Marie Le Pen en déplacement à Montpellier et Nîmes

L'ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen, dont la présence avait été annoncée au palais de justice, n'était pas présent mais a réagi sur TV Sud, dont il était l'invité, en estimant que les auteurs des commentaires n'avaient pas tort.
"Je suis député européen depuis 30 ans et je m'aperçois que Bruxelles est une ville qui devient une ville musulmane. Je ne suis pas sûr qu'elle ne devienne pas un jour majoritairement musulmane", a notamment dit M. Le Pen.



Un jugement plus clément que les réquisitions

Le conseiller régional Front national du Languedoc-Roussillon Julien Sanchez a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 4.000 euros d'amende, dont 1.000 euros avec sursis, pour avoir laissé publier sur son mur Facebook, en accès libre, des commentaires à connotation raciste de deux internautes.
Les deux auteurs des commentaires, Stéphane Baudet et Laurent Roux, ont écopé chacun de 4.000 euros d'amende, dont 3.000 avec sursis.

Lors du délibéré, quelque 60 à 70 militants frontistes ont sifflé la décision du tribunal puis sont sortis de la salle en chantant la Marseillaise, a constaté un correspondant de l'AFP.
L'ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen, dont la présence avait été annoncée, n'était en revanche pas présent au palais de justice.

Lors de l'audience, le 18 janvier, le  procureur de la République avait réclamé 3 ans d'inéligibilité et 8.000 euros d'amendes à l'encontre de Julien Sanchez et 5.000 euros pour les deux autres prévenus.
En octobre 2011, Laurent Roux et Stéphane Baudet avaient laissé des commentaires critiques et à connotation raciste à l'encontre du premier adjoint au maire de Nîmes, Franck Proust.
"Des bars à chicha et des voilées. Voilà ce qu'est Nîmes ville romaine. (.) Prout (sic), c'est l'élu au développement économique hallal, rue de la République islamique", avait écrit Roux.
"Ce Grand Homme a transformé Nîmes en Alger. Dans chaque rue des kebabs et des mosquées. Les dealers et les prostituées règnent en maître. Pas étonnant qu'il ait choisi Bruxelles, capitale du nouvel ordre mondial et de la charia. Merci Franck et kiss à Leïla", avait écrit Baudet.
Se sentant visée, Leïla Tella, la compagne de Franck Proust, avait porté plainte.

Julien Sanchez était poursuivi comme directeur de publication. Il a expliqué pour sa défense qu'il était alors en campagne et n'avait pas le temps de vérifier tous les commentaires laissés sur sa page Facebook.
Ce responsable du FN a restreint l'accès à sa page après ces deux commentaires.

Julien Sanchez a indiqué qu'il interjetait appel.
L'actualité "Politique" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Occitanie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité