Comment célébrer les grands-mères en temps de crise sanitaire ? Un casse-tête pour les familles et pour les établissements pour personnes âgées même vaccinées. Exemple à Vic la Guardiaole près de Montpellier.
En ce dimanche de fête des grands-mères, Annie Dumoux sait qu’elle ne pourra pas rendre visite à sa mère Yvette Sanches. Depuis le mois d’août dernier, la dame qui aura 93 ans mardi, est pensionnaire d’un Ehpad à Vic la Gardiole. Et les visites ne sont pas autorisées le week-end. Tant pis pour la fête des grands-mères, cependant Annie se bat pour pouvoir fêter dignement les 93 printemps de sa mère.
On m’a dit que je pouvais apporter un gâteau et une bouteille de champagne mais on ne pourra pas les partager car il y a quatre mètres de distance entre nous et c’est trop triste. Je lui enverrai des fleurs la veille.
Sa mère comme la majorité des résidents de l’Ehpad a été vaccinée. Il était question d’assouplir les règles de distanciation, préconisées par le Conseil d'Etat, mais ce n’est pour l’instant toujours pas le cas. La direction de l’établissement applique à la lettre les mesures sanitaires de l’Agence Régionale de Santé.
Souffrance
"Nous le comprenons et nous ne mettons pas en cause ce fait-là. Le problème est que l’ARS tarde à envoyer les nouvelles directives. Nous attendons et nous nous impatientons. C’est terrible car pour notre mère, grand-mère et arrière-grand-mère, c’est trop long. Une semaine égale six mois".
Notre mère souffre énormément de ne pas voir des arrière-petits enfants et ne pense qu’à une chose, c’est partir définitivement. Car dit-elle à quoi bon vivre dans ces conditions ?
A la maison de retraite Occitane de Vic-la-Gardiole, il n’y a pas eu de cluster. Les mesures ont été durcies depuis l’apparition du variant anglais. « Ils sont un par table, n’ont pas le droit de sortir dans le jardin. L’état psychologique de ma maman se dégrade. On attend que l’ARS sorte un nouveau protocole".
En espérant qu’il ne sera pas trop tard.