Lors de son dernier point détaillé, en date du mardi 21 juillet, l’ARS indiquait que 19 nouveaux cas de coronavirus en moyenne étaient détectés chaque jour en Occitanie. La circulation du virus reste actuellement faible et maîtrisée.
Depuis mi-juillet, la crainte d’un rebond de l’épidémie de coronavirus plane en France. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a déclaré en début de semaine, "il y a une dynamique de circulation du virus qui nous inquiète", tout en précisant que "nous sommes très loin de la deuxième vague".
Un cas grave à Narbonne
Mercredi 22 juillet, l’hôpital de Narbonne enregistrait potentiellement un cas grave de Covid-19, qui reste à confirmer par les tests. Il s'agit d'un vacancier, hospitalisé aux urgences.Depuis près d’un mois et demi, cet établissement n’avait plus de patient atteint par le virus. Un cas pour le moment isolé selon l'Agence Régionale de Santé (ARS), qui déclare que la situation en Occitanie est "maîtrisée".
Protéger, tester, isoler, une stratégie adoptée par le gouvernement depuis le début de l'épidémie. L'objectif : casser les chaînes de transmission du virus par le biais du traçage des cas contacts. "Même si les indicateurs témoignent d’une circulation virale faible dans notre région, la vigilance reste de mise. Pendant cette période de vacances, les déplacements, évènements et regroupements familiaux ou amicaux, sont des facteurs susceptibles de favoriser la reprise de l’épidémie. Afin d’éviter tout rebond, nous devons adopter collectivement et rigoureusement les mesures de prévention, précise l’ARS Occitanie", détaille l'ARS Occitanie.On a des signaux dans la région. Notre stratégie c’est toujours de tester puis isoler.
Laboratoires saturés
Mais voilà que cette stratégie conduit à une saturation des laboratoires. Chaque semaine en Occitanie, près de 24 000 tests sont réalisés selon les chiffres de l'ARS.En effet, 60% de l'activité des laboratoires serait aujourd'hui monopolisée par le tourisme. "Dans certains pays, les gens qui voyagent ont besoin de tests qui datent généralement de moins de 48h ou 72h, ça mobilise beaucoup de monde. Le problème c’est qu’avec ces tests secondaires on risque de passer à côté de cas avérés", déplore Richard Fabre.On a une double problématique. La première c’est qu’après trois mois de crise intense on a du personnel en congés. La seconde c’est l’activité touristique qui nous occupe énormément.
Des tests obligatoires pour voyager
Certains pays exigent des tests PCR (tests Covid-19 par prélèvement nasal) négatifs, pour embarquer à bord des avions. C'est le cas notamment de Dubaï, la Tunisie ou encore Chypre. Pour d'autres destinations, le test est recommandé mais pas obligatoire. Pour ceux qui partent en vacances à l'étranger cet été, le Ministère des affaires étrangères recommande de consulter ses "conseils aux voyageurs" actualisés en permanence pour chaque pays.Les tests dans les laboratoires se font désormais uniquement sur rendez-vous, avec un délai de 72h maximum dans les laboratoires les plus saturés. Les laboratoires demandent aux médecins qui auraient des vrais suspiçions sur un cas de les contacter afin que celui-ci soit testé en priorité.On est entourés de zones qui sont beaucoup touchées par le virus, c’est le cas de la région PACA ou encore de l’Espagne. On sait qu’il y a beaucoup de circulation en ce moment avec le tourisme, c’est pour cela qu’on a une activité très importante.
Face à cette activité conséquente, des étudiants en médecine sont venus en renfort cet été.
19 cas en moyenne recensés chaque jour
En moyenne en Occitanie, 19 cas de Covid-19 sont recensés chaque jour, ce qui représente environ 0,5% de tests positifs en moyenne.Selon l’ARS, 7 clusters ont été enregistrés en Occitanie, ils concerneraient des regroupements familiaux, évènements, établissements de santé. Au total dans la région, 42 personnes sont actuellement hospitalisée, dont 6 en réanimation.
513 décès ont été enregistrés en établissement de santé depuis le début de l'épidémie.Cette semaine, la région est passée à l'orange pour son taux de reproduction effective. Il s'agit du taux qui représente le nombre moyen de personnes qu'un malade contamine. Celui-ci avoisine actuellement 1,3. Calculé à partir du nombre de cas positifs notamment, il permet d'analyser la dynamique de circulation du virus mais fluctue chaque jour.
Si la situation en Occitanie est rassurante, l'ARS invite malgré tout chacun d'entre nous à rester très vigilant.