Coronavirus : des prélèvements réalisés dans les véhicules pour les professionnels de soins symptomatiques

Depuis quelques jours, des laboratoires d'analyses de biologie médicale mettent en place un autre mode de prélèvement, réservé essentiellement aux professionnels de santé symptomatiques. Les patients restent dans leurs véhicules pendant le prélèvement naso-pharyngé.

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Equipés de masques, de lunettes, de gants, de charlottes et de sur-blouses les infirmiers effectuent les prélèvements naso-pharyngés depuis le parking des laboratoires. Les patients ne descendent pas de leurs véhicules.
Les laboratoires d'analystes médicales d'Occitanie sont prêts depuis le 13 mars dernier à recevoir les populations pour effectuer les tests de dépistage du coronavirus. Pour répondre aux directives en lien avec le stade épidémiologique de niveau 3 du covid19, des laboratoires privés proposent depuis quelques jours, un nouveau mode de prélèvement. Un infirmier effectue un prélèvement naso-pharyngé sur des patients stationnant à l'intérieur de leurs véhicules.
Un dispositif réservé dans 90% des cas aux personnels de soins qui présentent les signes d'infection du Covid 19. Les professionnels alertent le grand public : "Le dispositif n'a absolument rien à voir avec un prélèvement de masse et ne correspond en aucun cas à une opération de type libre service."  

Des prélèvements réservés aux personnels de soins symptomatiques

En Occitanie, plusieurs laboratoires d'analyses médicales effectuent ce mode de prélèvement.
Mais la profession tire la sonnette d'alarme : ce type de prélèvement s'adresse en priorité aux personnels de soins qui présentent des signes d'infection du coronavirus. Les femmes enceintes symptomatiques et les personnes fragiles ou à risques peuvent, elles aussi, être acceptées sous réserve de l'accord du laboratoire.
Laurent Escudié, président des laboratoires Cerballiance Occitanie, le précise :
"Ce n'est pas une opération de marketing, ce type de prélèvement n'a rien à voir avec "le drive", attention à ne pas confondre les choses, encore une fois c'est un circuit dédié, un site post-analytique en stationnement isolé, ce n'est pas open bar dans les labos".

Notre priorité dans ce type de prélèvement est de protéger à la fois les patients lambdas et notre personnel.

 Laurent Escudié le rappelle : "infirmiers, laborantins, secrétaires sont en contact direct avec les patients porteurs ou atteints par le virus et nous devons les protéger. Le laboratoire a mis en place ce mode de prélèvement à Castres et à Toulouse."


Procédure à suivre


Pour effectuer ce test de dépistage quelque soit le mode de prélèvement, le patient doit avoir une prescription médicale, appeler un laboratoire pour prendre un rendez-vous. Laurent Escudié rappelle que tous les dossiers s'effectuent par téléphone et par mail, enregistrement numéro de sécurité sociale, ordonnance et contrôle strict de la prescription médicale, on évite ainsi tout contact avec ces personnes. 

Des laboratoires toujours en manque de matériels

Pour éviter la propagation, les médecins généralistes en lien avec les municipalités ouvrent des unités de réception de patients. Les laboratoires d'analyses médicales accompagnent ce mouvement mais souffrent toujours d'une pénurie de matériels.
Richard Fabre, président de l'union régionale des biologistes d'Occitanie nous le confirme : "pour nos fournisseurs de masques c'est la foire d'empoigne, tous les pays sont en demande de masques et on va devoir encore attendre une quinzaine de jours pour être tranquille au niveau du réapprovisionnement.
Pour les tests de dépistage c'est la même bataille. Pour donner un exemple, vous passez commande pour 46000 tests et vous n'en obtenez que 3000 ! 
Enfin, les 390 laboratoires d'analyses médicales d'Occitanie manquent aussi de matériaux de prélèvements et de réactifs (tests autonomie).


Le prélèvement de masse n'est pas pour demain

Pour le moment nous n'utilisons que des tests de détection biologique moléculaire explique Richard Ffabre. "Pour faire simple, nous recherchons l'ADN du virus dans les fausses nasales. L'échantillon prélevé nous permet d'avoir un équivalent de charge virale. Dans les prochains mois pour répondre à une demande massive de prélèvements nous devrions basculer sur des tests dits sérologiques."
"Ces tests sont l'équivalent d'une prise de sang, une méthode qui permet de rechercher rapidement des anticorps dans le sang".
Mais ce nouvel arsenal n'est pas encore disponible, il faudra attendre encore au moins un mois avant de bénéficier de ces tests kits spécifiques, moins coûteux et offrant un diagnostic plus rapide.


Voir le reportage des équipes de France 3 Montpellier
 

 
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