Covid : "l'effort est là, mais l'effort n'est pas terminé" selon le directeur de l'ARS Occitanie

La situation est plus grave qu'au printemps dernier, explique l'Agence Régionale de Santé Occitanie (ARS), lors d'une conférence de presse ce mardi après-midi. L'ARS insiste sur la nécessité de respecter le confinement et les gestes barrières pour soulager les hôpitaux. 

"Il n'y a pas encore de signes de ralentissement de l'épidémie en Occitanie", selon Pierre Ricordeau. "Situation grave", "bilan humain désatreux", "décès en hausse"... Le directeur de l'ARS Occitanie a employé un ton plus grave que jamais lors d'une nouvelle conférence de presse face aux médias régionaux, ce mardi après-midi. 
 

Il faut respecter les gestes barrières et le confinement pour qu'enfin le pic puisse être atteint. Tout reste à faire pour que la situation s'améliore. 

Pierre Ricordeau - directeur Agence Régionale de Santé Occitanie 

Pourquoi l'épidémie est grave en Occitanie 


Le bilan humain de la Covid est élevé dans notre région et il y a des formes graves de la maladie. Les courbes indiquant le nombre de décès (source INSEE), montrent qu'on est au-dessus des moyennes habituelles en septembre et en octobre 2020 ; et ce sera le cas à nouveau en novembre. 
La situation est plus grave qu'au printemps dernier pour la région Occitanie. Si l'on observe le nombre de décès, on constate depuis 4 semaines :
  • 531 décès dans les établissements de santé
  • 80 dans les Ehpad
Soit plus de 600 décès dans la région en moins d'un mois. Des chiffres jamais atteints au printemps dernier, lors de la 1ère vague de l'épidémie. 
 

En réanimation, le pic d'avril est dépassé


Le patron de l'ARS a rappelé l'objectif du confinement et des gestes barrières : soulager les hôpitaux car 90% des 650 lits sont déjà occupés en réanimation en Occitanie. Et ce, malgré 40% de places supplémentaires déployées. 

Lueur d'espoir : une meileure prise en charge de la Covid qui permet de réduire la durée moyenne de séjour en réanimation. Cependant, précise Pierre Ricordeau :
 

Un strict respect du confinement est indispensable pour limiter le pic de l'épidémie et connaître ensuite une baisse des hospitalisation en Occitanie.

Pierre Ricordeau - directeur Agence Régionale de Santé Occitanie


2 scénarios pour l'Occitanie, un pessimiste et un optimiste 

L'Institut Pasteur a élaboré 2 scénarios pour l'Occitanie :
  • le scénario optimiste où le taux de reproduction du virus (R) se rapproche de 0,9 - le pic d'hospitalisation en réanimation serait alors atteinte mi-novembre avant d'amorcer une baisse
  • le scénario pessimiste où le taux de reproduction du virus (R) reste au-dessus de 1 (1,2 par exemple) à l'horizon de décembre - ce qui signifierait une mise sous pression du système hospitalier et une augmentation du besoin de places en réanimation 
D'où, encore une fois, l'importance de bien respecter les mesures de confinement, selon l'ARS Occitanie. Car "les signes de ralentissement de la hausse de l'épidémie sont encore difficiles à interpréter". 

Appel aux renforts


Afin de soulager les hôpitaux d'Occitanie, il a été décidé de déprogrammer 30 à 50% des interventions (50% étant le maximum). Autre solution : faire appel à des renforts en médecins, infirmières, aide-soignants, cuisiniers ou agents d'entretien. 
Un appel valable pour toute l'Occitanie, dans la mesure où les indicateurs progressent quasiment partout - y compris dans des départements épargnés par la 1ère vague, comme la Lozère par exemple. 

Enfin, l'Agence Régionale de Santé évoque une situation critique dans les Ehpad de la région, avec 180 clusters identifiés depuis le déconfinement, dont 125 encore actifs. 


 
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