Ce dimanche, la danse sera à l'honneur dans votre magazine Viure al Pais. Au programme : Cocanha, le remède polyphonique traditionnel, Alain Servant transmet les danses d’Ariège et « Soritat », la fraternité entre les femmes.
CocanhaDe Denis Salles et Didier Bonnet
Cocanha ou le remède polyphonique traditionnel, pour reconnecter le chant, la danse et la lenga nosta. Trois voix, trois personnalités (Lolita Delmonteil-Ayral, Lila Fraysse, Caroline Dufau), qui font résonner leur singularité dans le chœur, au son des percussions. Avec Toulouse comme point de rendez-vous et d'influences, Cocanha propose un répertoire occitan à danser, pour faire sonner la langue dans la danse, la fête et la rencontre. Elles ont enflammé le Printemps de l’Arribèra à Saint-Pé-de-Léren (64)
Servant de la dança
De Benoît Roux et Olivier Denoun
Pendant plus de 30 ans, Alain Servant a collecté, décortiqué, expliqué et transmis les danses d’Ariège. En Couserans et jusqu’en Andorre avec son association « Eth son », il a recueilli des bourrées (borrèga, crosada, planherada…), ainsi que des trauessadas (traversées) qui utilisent les mêmes formules rythmiques que les bourrées. Un patrimoine écrit et filmé, récolté dans les années 80 auprès des ainats qu’il enseigne aujourd’hui dans des stages mais aussi qu’il transmet à de nombreux jeunes qui viennent voir LE référent en matière de danses ariégeoises. Un véritable servant de la bourrée à 2 temps, au chant du « tra la la », qui prépare aussi des publications sur le sujet.
Soritat
De Benoît Roux et Jean-Pierre Jauze
« Soritat », c'est la sororité, la fraternité entre les femmes. C'est surtout un spectacle total : danse, chant, cirque imaginé et conçu par Fabienne Teulières avec la complicité des chanteuses de La Mal Coiffée. Tout est parti du livre de Clarissa Pinkola Estés : "Femmes qui courent avec les loups", une psychanalyste conteuse qui est à l'origine de la création du concept de femme sauvage, un des archétypes féminins. Un spectacle de toute beauté, en plusieurs tableaux, sans cloisonnement entre les circassiennes et chanteuses. Sur un carré de terre, 10 femmes évoluent tantôt au sol, tantôt dans les airs avec des numéros de cordes et mâts époustouflants. « Soritat » s’appuie sur l’énergie électrique de La Mal Coiffée, qui reprend des chants de son dernier album en les adaptant, mais aussi avec de véritables créations pour ce spectacle. L’occitan, dans sa modernité. A voir absolument.
