La réforme territoriale n'arrive pas à passer. Elle fait tousser les élus du Conseil général de l'Hérault, au premier rang duquel, André Vezinhet, son président depuis le 1er avril 1998. 350 élus de tous bords ont pris part à une manifestation à Montpellier, vendredi en fin d'après-midi.
350 élus de tous bords ont manifesté ce vendredi dans le centre de Montpellier pour dire leur désaccord avec la réforme territoriale. Christian Bourquin, président de la région Languedoc-Roussillon et les députés PS Kléber Mesquida, Christian Assaf ou encore Fanny Dombre-Coste avaient rejoint les rangs des protestataires, emmenés par André Vezinhet.
Pour le président du Conseil général de l'Hérault, comme pour celui des maires de l'Hérault, Christian Bilhac, cette réforme n'est que le prolongement "d'une idée fixe de la technocratie parisienne" qui ne veut que "des grandes régions et métropoles dirigées par des élus ou technocrates éloignés des gens".
Pétition remise en préfecture
Le sénateur socialiste de l'Aude Roland Courteau rajoute : "si le gouvernement ne revient pas à une position plus sage je voterai contre! Les départements sont notre héritage. Le Sénat est le représentant des collectivités territoriales et il n y a pas eu concertation". Une délégation a remis au préfet l'ensemble des positions de refus de la réforme envisagée.
Des élus de tout bord dans le cortège
Des élus de droite, comme le maire UMP de Castelnau-le-Lez Jean-Pierre Grand et le sénateur de Béziers Raymond Couderc, ou encore d'extrême-droite, comme le tout nouveau maire de Béziers, Robert Ménard, se sont joints à cette manifestation pour dire leur opposition notamment à la suppression des conseils généraux. Une suppression qui pourrait intervenir avant 2021, date annoncée par le premier ministre selon le président de l'assemblée des départements de France, le socialiste Claudy Lebreton. Cette réforme pourrait intervenir dès 2016.
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André Vézinhet, à l'origine du mouvement de protestation, reproche avant tout au gouvernement le manque de concertation avec les conseils généraux avant l'annonce de cette réforme territoriale.