Dix hommes et une femme ont été placés en garde à vue dans une enquête sur l'envoi de djihadistes en Syrie. Le nombre de candidats au djihad syrien a bondi de plus de 80% depuis début janvier. Retour à Lunel entre Montpellier et Nîmes,où plusieurs jeunes de cette commune sont morts en Syrie.
Dix hommes et une femme, notamment originaires de la région de Toulouse, ont été placés en garde à vue lundi dans une enquête sur l'envoi de jihadistes
en Syrie, a-t-on appris de sources concordantes.
Sept ont été interpellés à l'aube tandis que quatre hommes ont été extraits de prison, à Albi et Montauban notamment: arrêtés en décembre 2013, ils sont soupçonnés de sept hold-up de commerces, selon des sources proches du dossier. Ces attaques font l'objet d'une enquête à Toulouse.
Les enquêteurs sont convaincus que plusieurs des personnes interrogées, dont une partie des malfaiteurs, se sont rendues en Syrie au printemps et à l'été 2013.
Une centaine de procédures judiciaires touchant environ 500 personnes sont en cours en France concernant les filières syriennes du jihad.
Comme pour beaucoup d'autres enquêtes du même type, les protagonistes de celle-ci étaient notamment actifs sur les réseaux sociaux.
Les personnes arrêtées l'ont été en Ile-de-France, Haute-Normandie, Aquitaine et Midi-Pyrénées, par la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire, des hommes du Raid et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Une source policière a précisé que quatre interpellations, trois hommes - dont deux frères - et la femme, avaient eu lieu à Toulouse et Graulhet (Tarn), petite
ville entre Castres et Albi.
Parmi les interpellés, figurent plusieurs jeunes nés à la fin des années 80 ou au début des années 90, selon une source proche du dossier.
Comme ceux morts à Lunel. Ils sont six d'après le responsable du conseil régional du culte musulman. Et 14 encore présents en Syrie.
Le nombre de candidats au djihad syrien a bondi de plus de 80% depuis début janvier, selon de récentes déclarations du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Ils seraient actuellement près de 400 sur place. Plus de 200 ont manifesté des velléités de départ et environ 120 sont déjà revenus, avec près de 200 en transit. Une cinquantaine de Français ou résidents en France seraient morts en Syrie.
En tout, environ 3.000 personnes sont parties d'Europe pour mener le jihad en Syrie et en Irak, un chiffre également en forte hausse ces derniers mois, indiquait fin septembre le coordinateur européen pour la lutte antiterroriste