Le fondateur du FN Jean-Marie Le Pen rappelle aux deux élus de Béziers et du Gard qu'ils proposent de changer le nom d'un parti auquel ils n'appartiennent pas. "Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont vraiment pas la reconnaissance du ventre" souligne l'ancien président du FN.
Jean-Marie Le Pen, ancien président et cofondateur du Front national, a affirmé qu'il "récupererai(t) le nom du FN" s'il était abandonné par
la direction actuelle, dans une interview à Rivarol, à paraître jeudi.
"Une chose est sûre, si la direction du FN abandonne le nom, je le récupérerai. J'ai un certain droit d'antériorité", affirme M. Le Pen.
"Les deux personnes qui s'avancent pour demander de changer le nom du Front national n'en font pas partie, mais lui doivent leur siège, aussi bien M. (Robert) Ménard à Béziers que M. (Gilbert) Collard dans le Gard. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont vraiment pas la reconnaissance du ventre", affirme-t-il également.
"S'ils s'étaient présentés sous leur propre couleur, (ils) auraient fait tchoufa comme on disait en Algérie. Tout cela est non seulement ridicule mais un tel changement serait criminel".
Selon lui, le FN "n'a jamais été aussi fort qu'il l'est aujourd'hui sous son drapeau. Il n'y a que les maisons en faillite qui changent de nom. Si certains le prônaient ouvertement à l'intérieur du FN, ils se révéleraient comme d'authentiques traîtres. Ce ne serait pas se tirer une balle dans le pied mais carrément une balle dans la tête".
"En tout cas, si l'on veut lancer un débat sur ce sujet, il faut y associer Jean-Marie Le Pen et ses amis. Sinon ce n'est pas un vrai débat, c'est un monologue. Mais alors il faut organiser un congrès physique, pas un congrès postal", déclare également l'ex-chef du FN.
Florian Philippot, vice-président du FN, n'a pas exclu vendredi un changement de nom du parti, estimant que "rien n'est tabou", mais laissant à Marine Le Pen la décision d'ouvrir ou non le débat.