C'est un dégât collatéral des inondations. Un bac d'essence de Frontignan fragilisé par l'eau a provoqué une pollution olfactive, jeudi dernier autour de l'étang de Thau. Aujourd'hui le maire de la ville et une association s'inquiètent des dysfonctionnements du plan de prévention des risques.
Les odeurs étaient sans danger. C'est la conclusion des prélèvements effectués jeudi soir par la cellule mobile d'intervention chimique des pompiers. Une cellule mobilisée à la demande de mairie de Frontignan, inquiète des odeurs qui planaient dans la zone après l'incident intervenu sur un des bacs d'essence.
Une inquiétude récurrente
Mais au-delà de l'incident lui-même, c'est le dispositif de surveillance du site et de la chaîne d'information en cas de problème qui interpelle aujourd'hui le maire de la ville. Pierre Bouldoire annonce qu'il saisira le préfet de l'Hérault d'une demande d'information dans les prochains jours. Si l'incident est minime, il vient rappeler le risque potentiel que représentent ces cuves d'essence dans une zone où la densité de population n'est pas négligeable. Un élément qui corrobore la demande déjà formulée par la commune de transférer ces bacs dans le cadre du Plan de Prévention des Risques Technologiques.
Demande de réunion d'urgence
La municipalité de Frontignan indique qu'elle souhaite réunir prochainement l'ensemble des acteurs, afin de faire le point. Une demande relayée par l'association ARZF, dont le titre un tantinet provocateur veut rappeler le drame d'AZF. Action Risque Zéro pour Frontignan a écrit au préfet de l'Hérault dès jeudi dernier pour qu'il mette en place une réunion d'urgence de Commission de Suivi du Site. Objectif : que l'industriel ( BP-GDH) s'explique sur cette défaillance qui aurait, je cite, "réveillé les craintes des habitants et leur incompréhension".