La déclaration de François Hollande sur l'impact des essais nucléaires suscite de nombreuses reactions. Certains irradiés de Polynésie et du Sahara vivent aujourd'hui en Languedoc-Roussillon, notamment dans le Gard. lls attendent toujours la reconnaissance du prejudice qu'ils ont subi.
On compterait plus de 200 irradiés de Polynésie et du Sahara en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Prouver soi-même son irradiation
Gérard Joyon avait 25 ans lorsqu’il a été envoyé à 18.000 kilometres de chez lui pour des essais nucléaires. Sapeur du génie, il passe un an et demi à Moruroa, en Polynésie française.
À son retour, ses cheveux commencent à tomber, sa vue baisse. Quelques années plus tard, il est malade du cancer. Pour l’État, il doit lui-même prouver son irradiation, donc sa maladie.
François Hollande a reconnu l'impact des essais nucléaires menés en Polynésie entre 1966 et 1996. Des victimes gardoises se battent pour être reconnues.
Reportage : S. Taponier et G. Spica
Un forum des irradiés
Pas protégé, pas informés, ils seraient 150.000 civils et militaires, comme Gérard Joyon, victimes des essais nucléaires. Il a décidé d'attaquer l’État en justice mais vient d'être débouté : son cancer ne fait pas partie des 21 reconnus en France.
Avec des amis, Gérard a créé un blog, les cobayes de la République, "le forum des irradiés et contaminés des essais nucléaires français au Sahara et en Polynésie".
Pour aller plus loin : Polynésie française : François Hollande reconnaît l'impact sanitaire des essais nucléaires.
