Abattoir d'Alès : liquidation ou redressement judicaire, les éleveurs de Gard dans l'attente de la décision du tribunal de commerce

En cessation de paiement, l'abattoir d'Alès, dans le Gard, connaîtra son sort mercredi 20 mars 2024. Le tribunal de commerce doit se prononcer entre la liquidation ou le redressement judiciaire sous tutelle d'un administrateur. Il s'agit du seul abattoir du département.

C'est un interminable feuilleton pour tous les éleveurs du Gard. Le sort de l'abattoir d'Alès se retrouve à nouveau dans les mains du tribunal de commerce. L'issue ne sera connue que le mercredi 20 mars 2024. Deux options sont possibles : soit la liquidation judiciaire soit le redressement sous tutelle d'un administrateur. 

Toute la filière courte menacée

 

Pour les professionnels du secteur, tous espèrent le redressement judiciaire. Si le seul abattoir du département ferme, "cela veut dire plusieurs heures de transports vers Tarrascon ou Pezenas ce qui n'est pas très bon pour le bien être animal et pour la rentabilité économique de nos exploitations", explique l'éleveur Patrick Gravil. Pour lui, si l'abattoir ferme c'est tout l'équilibre de l'élevage gardois qui en prendrait un coup. 

Une consommation de viande suffisante ?

Les épisodes des derniers mois peuvent laisser penser à la viabilité de l'entreprise. Les différents acteurs s'étaient engagés à respecter un certain tonnage pour maintenir les comptes de l'abattoir à l'équilibre. L'établissement a mené plusieurs travaux de rénovation et a renouvelé son agrément sanitaire en 2023. 

Pour Christophe Rivenq, président de l'agglomération d'Alès, la consommation de viande du secteur est suffisante pour permettre à l'abattoir d'être à l'équilibre. Alors, il compte sur la bonne volonté des acteurs de la filière pour qu'ils viennent abattre leurs bêtes à Alès et ainsi atteindre le tonnage minimum à la viabilité de l'abbatoir. 

Il faut au minimum 3 500 tonnes à abattre par an pour équilibrer le fonctionnement de l'abattoir. Nous sommes à 2 900 tonnes malgré les engagements de tous les apporteurs de l'année dernière.

Christophe Rivenq

Président de l'agglomération d'Alès

Actuellement, l'abattoir d'Alès connaît un déficit de 400 000 euros. 

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