Au CHU de Nîmes, la situation reste critique et très compliquée. L'hôpital est saturé de malades Covid et non Covid. Des lits supplémentaires ont été ouverts, du personnel a été rappelé en renfort et depuis lundi, des transferts sanitaires médicalisés par avion sont organisés vers d'autres hôpitaux.
En 3 jours, le week-end dernier, le CHU de Nîmes a dû accueillir 15 patients dans un état grave. Le service de réanimation a rapidement été saturé et la quasi totalité des lits de réa occupée. 92% de taux d'occupation lundi avec 44 malades, un record.
La nouveauté, c'est que les patients admis sont des personnes jeunes, entre 30 et 45 ans. Des malades gravissimes, en détresse respiratoire sévère qui sont intubés et ventilés.
Des lits supplémentaires
Pour soulager les services de réanimation, des places en soins intensifs ont été créées.Grâce à de nouveaux appareils d'oxygénation avec une ventilation non invasive, les patients Covid évitent l'intubation, mais il a fallu former du personnel en urgence pour utiliser ces machines qui délivrent de l'oxygène à haute concentration jusqu'à 50 litres contre 15 litres maximum au masque.
Des transferts médicalisés par avion
Pour le CHU de Nîmes, cette deuxième vague est plus importante que la première. 10 patients Covid et non Covid ont dû être transférés par avion sanitaire lundi et mardi, vers d'autres hôpitaux en France. 6 malades à Toulouse et 4 à Brest, 2 au CHRU et 2 à l'hôpital des Armées.2 autres transferts étaient prévus ce jeudi.A Nîmes, les médecins estiment que le nombre de patients Covid va doubler dans les prochains jours. Sur les 200 lits Covid que compte l'hôpital, 180 sont aujourd'hui occupés par des patients. Mais il y avait 214 malades lundi.