L'émotion est toujours vive à la base de Nîmes-Garons, 48 heures après l'accident d'hélicoptère de la Sécurité civile qui a coûté la vie à 2 Gardois. L'appareil s'est crashé dimanche, près de Marseille. L'une de nos équipes s'est rendue sur le site où travaillaient ces 2 secouristes.
C'est toute la famille la Sécurité civile qui est en deuil, 48 heures après le crash du Dragon 30, près de Marseille dimanche, qui a fait 3 victimes. Le pilote et le mécanicien de l'appareil qui s'est écrasé étaient issus du groupement d'hélicoptères basés à Garons, dans le Gard.
Un hommage en présence d'Emmanuel Macron vendredi
Emmanuel Macron se rendra à Nîmes vendredi matin pour une cérémonie en hommage aux trois secouristes, a indiqué l'Elysée.
Accompagné du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et du secrétaire d'Etat Laurent Nunez, il présidera cette cérémonie prévue à 11 heures, qui se déroulera sur la base de Nîmes-Garons.
Seront présentes les familles des victimes ainsi que les maires des communes touchées par les récentes inondations dans cinq départements, soit environ 200 édiles.
2 Gardois décédés en mission
Jean Garat 44 ans (à gauche) et Michel Escalin 47 ans étaient des professionnels chevronnés.
Assistés d'un pompier des Bouches-du Rhône, leur équipage était intervenu à plusieurs reprises le week-end dernier pour secourir les victimes des inondations dans le Var.
Le commandant de bord était issu de l'armée de l'air, il avait déjà plus de 4.000 heures de vol. Il avait effectué des opérations spéciales en Afrique et au Moyen-Orient. Le mécanicien était de l'aviation légère de l'armée de terre et contrôleur de production, donc chevronné et avec un passé technique important puis il avait évolué vers une carrière de navigant car animé par cette passion" se souvient Pascal Boucher, chef du groupement hélicoptères de la Sécurité civile.
Jean comme Michel étaient passionnés par leur métier, mais aussi très impliqués dans la vie de leur village.
Michel Escalin s'était installé il y a une quinzaine d'années à Bezouce, à quelques kilomètres de Nîmes. Père de trois enfants, le mécanicien était apprécié de tous pour sa jovialité.
2 jours après le crash, l'enquête sur les causes de l'accident se poursuit. Elle permettra peut-être de comprendre comment la mauvaise visibilité dûe aux fortes pluies et au brouillard a pu causer la perte des trois secouristes et de leur appareil.