Les travaux d’installation d’une antenne 4G par Orange, vivement contestée par des riverains et la mairie, n’ont pas pu commencer ce lundi matin sur la commune de Fournès dans le Gard. Une famille de riverains a bloqué l’accès au terrain.
Les éléments d’une antenne d’une vingtaine de mètres de haut sont arrivés ce lundi matin par camion à Fournès dans le Gard, une commune d’un millier d’habitants située à 30 km à l’est de Nîmes. Ils doivent être assemblés sur un terrain privé, un accord ayant été passé entre le propriétaire de la parcelle et l’opérateur.
Mais une voisine en conteste vivement l’installation en raison de graves problèmes de santé.
A l’arrivée du matériel, avec mes enfants, on a bloqué l’accès du terrain au véhicule. J’ai appelé la gendarmerie qui est venue. Du coup, le camion a fait demi-tour. Et je vais porter plainte.
Agée de 46 ans et installée à Fournès depuis 11 ans, Véronique Dion porte un neuro stimulateur de moelle épinière.
La proximité d’ondes ou de champs électromagnétiques m’est déconseillée. En cas de panne de mon appareil, il me faudrait subir une nouvelle opération avec un risque de paraplégie.
Opposition de la mairie à l’installation de l’antenne
La mairie de Fournès est opposée elle-aussi à une antenne à cet endroit. Elle avait proposé à Orange d’autres terrains disponibles. Après l’échec des négociations, elle avait signé un arrêté le 5 février 2018 rejetant la déclaration préalable de travaux de l’opérateur, arguant d’une installation contraire aux règles du PLU, le Plan Local d’Urbanisme.
A la suite du recours déposé par la société de téléphonie, le tribunal administratif de Nîmes avait suspendu cet arrêté le 22 novembre 2018, jugeant douteux les arguments portant sur le non-respect du PLU. La justice avait alors demandé à la mairie d’instruire à nouveau la déclaration préalable de travaux dans un délai d’un mois.
Travaux urgents pour Orange
A son tour, la commune avait saisi le même tribunal administratif en demandant l’annulation pure et simple de l’installation de l’antenne. Le jugement aurait dû être rendu au mois de mars.L’opérateur, de son côté, rappelle l’engagement qu’il a pris vis-à-vis des pouvoirs publics de résorber les zones blanches de l’ensemble du territoire. Mais devant la résistance des habitants, il devra encore attendre !