Gard : prison avec sursis pour un ex-manadier qui maltraitait ses chevaux

A Nîmes, un éleveur de chevaux à la retraite a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour de graves maltraitances infligées à ses chevaux. Lors d'un contrôle en 2016, quatre chevaux morts avaient été découverts dans les champs. 

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Un ancien manadier gardois a été condamné mercredi à Nîmes à quatre mois de prison avec sursis et près de 100.000 euros d'amende et de dommages et intérêts pour de graves maltraitances infligées à ses chevaux.

Yves Thomas a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Nîmes des délits "d'abandon d'animal domestique, apprivoisé, ou tenu en captivité", et de "détention de cadavre d'animaux sans déclaration à la personne chargée de leur enlèvement".

Cet éleveur de chevaux et taureaux de 74 ans a été sanctionné également de plusieurs contraventions.

Lors d'un contrôle en octobre 2016 dans sa manade à Générac (Gard) les inspecteurs de la direction départementale des services vétérinaires avaient découvert quatre chevaux morts, certains en état de décomposition avancée, dans les champs.

Vingt-sept équidés maltraités lui avaient alors été retirés. Le tribunal les a confisqués définitivement et lui a interdit de détenir des animaux pendant cinq ans.
 

"Charnier à ciel ouvert"


"C'était un charnier à ciel ouvert. Sur 27 équidés récupérés par des associations, il n'y en a pas un seul en état. Ils sont tous maigres. Il n'y avait pas d'abreuvoir, pas de foin, pas de granulés", s'était indigné le 30 mai lors de l'audience Me Olivier Massal, au nom de l'association Cheval.

"Depuis 2014, il y a eu dans cette manade des alertes, des avertissements qui vont aller en s'aggravant", avait pour sa part affirmé le vice-procureur, Arnaud Massip. "À partir du moment où les animaux ne sont pas nourris ils sont plus fragiles et les champs sont devenus des mouroirs", avait souligné le magistrat, qui avait réclamé une peine de six mois de prison avec sursis pour abandon d'animaux.
 

"Dépassé par les événements"


Le manadier avait expliqué avoir pris sa retraite en 2016, juste après le contrôle : "cela fait 50 ans que je m'occupe de chevaux,  j'ai été dépassé par les événements", avait-t-il déclaré, soulignant que son exploitation avait été victime d'une sécheresse.

"Mon client a une santé défaillante après un AVC. Il a un âge avancé et il ne s'est pas aperçu du temps qui passe, et peut-être aussi de la force qui lui manquait pour s'occuper d'un nombre aussi important d'animaux", avait plaidé l'avocat de l'éleveur, Me Rémy Nougier.

 
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