Dans le Gard, habitants et élus de La Calmette, entre Nîmes et Alès, se mobilisent pour soutenir le laboratoire d'analyses médicales de leur commune. Les labos ont commencé une grève lundi 23 septembre pour protester contre le plan d'économie prévu par l'assurance maladie.
Depuis une semaine, le laboratoire d'analyses médicales de La Calmette est en grève.
Une grève nationale, lancée à l'appel de l'ensemble des syndicats de biologistes pour protester contre le plan d'économie de 170 millions d'euros que l'Assurance Maladie souhaite leur imposer en 2020.
Les biologistes dénoncent des baisses de tarifs imposées par l'Assurance-maladie en 2020 mais également en 2021 et 2022, à hauteur de 122 millions d'euros par an.
Attention si vous aviez prévu de vous rendre dans un #laboratoire d'analyses médicales, une #grève démarre ce lundi pour dénoncer les 170 millions d'euros d'économies réclamés par la Caisse nationale de l'Assurance maladie.https://t.co/9EtIiWiXyw
— France Bleu Occitanie (@bleuoccitanie) September 23, 2019
Le prix d'une prise de sang par exemple, va passer de 40 à 36 euros. Pas de changement pour le patient dont la prise en charge est de 60% par la sécurité sociale et de 40 % par les mutuelles.
En revanche, pour le laboratoire, si les coûts de fonctionnement ne peuvent pas baisser, l'économie ne pourra être réalisée que sur la masse salariale.
Ce qui pourrait entraîner la fermeture de certains laboratoires, selon les syndicats de biologistes.
C'est bien ce que craignent les habitants de La Calmette, nombreux à signer une pétition pour sauvegarder les labos ce lundi 30 septembre.
Ils ont aussi sorti les banderoles le long des routes. Les élus ont également participé à la manifestation.
Tous les gens des villages viennent ici. S'il faut aller à Nîmes ou à Alès, ça fait plus de monde sur les routes, c'est plus compliqué pour tout le monde. Jacques Bollegue, maire de La Calmette
En cas de fermeture du laboratoire, les patients seront envoyés vers les urgences de l'hôpital de Nîmes, déjà bien chargées.