Il avait tué pour assouvir sa curiosité : à Nîmes début du procès d'un jeune homme accusé de l’assassinat d'une auto-stoppeuse

Un jeune homme comparaît devant les assises du Gard pour avoir poignardé une auto-stoppeuse à Sommières en juin 2018. Il s'était rendu deux jours plus tard au commissariat de Montélimar.

Depuis des années, il avait des envies de meurtres, de savoir ce que cela faisait de tuer. « On ne peut pas savoir si on aime un plat avant d’y avoir goûté » , avait dit l'accusé, lors de sa première comparution devant le juge. Pour assouvir cette envie Mathieu Danel, un jeune homme sans histoires de 22 ans a tué une auto-stoppeuse à Sommières dans le Gard, le 19 juin 2018. Il s’est rendu deux jours plus tard au commissariat de Montélimar dans la Drôme.

Il avoue en souriant

Il a raconté sans aucune émotion les faits précisant qu’il avait agi « simplement pour savoir ce que cela faisait d’ôter la vie".

Ajoutant "qu’en fin de compte cela ne lui avait pas fait plaisir, qu’il avait trouvé cela très neutre, et pas du tout à la hauteur de ses attentes". Le premier policier qui a recueilli ses aveux ne l’a d’abord pas cru quand il a avoué car "il affichait un grand sourire". La victime, guide touristique de 39 ans avait été contrainte de faire de l’auto-stop pour aller chercher sa voiture à Sommières, suite à un problème mécanique.

Une dague pour tuer

Après s’être rendu, Mathieu Danel a expliqué aux enquêteurs avoir pris en charge la jeune femme, puis l’avoir conduite jusqu’à Sommières. Après avoir fait un tour de ville et dîné dans une pizzeria, ils s’étaient promenés dans un champ isolé. L’endroit idéal "pour passer à l’acte". L’accusé se serait alors saisi d’une dague achetée plusieurs semaines auparavant pour assouvir sa soif de tuer.

S’approchant de sa victime celle-ci lui aurait dit « qu’elle ne voulait pas mourir ».

L'accusé

"Elle ou une autre, c'est pareil"

Il lui avait répondu "que cela n’avait rien de personnel, que ce soit elle ou une autre, c’était pareil".  Muni de sa dague, il l’avait alors frappée de 17 coups de couteau au cou, à la tête et au thorax. L’homme était ensuite reparti chez lui et était allé se coucher. Le médecin légiste, lors de sa déposition au premier jour du procès a relevé des blessures de défense aux mains et au thorax avec des fractures. "Ce qui est très rare avec une arme blanche, et révélateur de l'extrême violence des coups portés à la victime", selon le témoin.

« Le jour suivant, il s’était promené et avait passé une journée tranquille ».

L'accusé

 Le surlendemain il avait décidé de se rendre au commissariat pour y avouer son crime, « déçu de ne pas avoir ressenti du plaisir en tuant ». Aussi froidement qu’il a tué.

Il a avoué que « s’il avait aimé tué, il aurait continué et ne serait pas rendu ».

L'accusé

Serial killer

Il est décrit par l’expert psychiatre, comme "un serial killer". Le jeune homme renfermé, issu d’une famille sans histoires passait beaucoup de temps sur internet à visionner des mangas à caractère pornographiques, des images violentes et des films d’exécution de Daech. 

Le témoignage glaçant de l'accusé

A l'audience, l'accusé Mathieu Danel,  présente la même froideur et le même détachement à l'évocation des faits pourtant d'une violence inouïe. "A un moment dans ma vie, j'en suis venu à me demander qu'est-ce que ça ferait de donner la mort. La seule solution était lors de l'expérimenter" a déclaré l'accusé à la barre.

A aucun moment, vous ne mettez les choses en balance ?

Le président de la cour d'assises, à l'accusé

Au moment de repartir, tout se met en place" , répond l'accusé. Il va porter 17 coups de couteau. La victime va se débattre. L'accusé est resté et reste aujourd'hui encore imperturbable et froid devant son crime atroce.

Jugé pour assassinat.  Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu mercredi 19 janvier.

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